CHAPITRE 14

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Je vous le confirme, cette soirée a eu son lot de surprises inattendues. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles je me retrouve dans une voiture à rouler beaucoup, beaucoup plus vite que ce qui est autorisé.

Mes larmes ont eu le temps de sécher, asséchant la peau de mes joues. Mon pied n'a pas quitté l'accélérateur, m'amenant je ne sais où. Conduire m'a toujours aidé à me défouler et à me calmer après de grosses émotions. Je reviendrais lorsque je serais calmée, si j'y arrive parce que franchement après ce qu'il vient de se passer, je ne suis pas sûre que mon cœur s'en remette de si tôt.

Tout le monde à la maison dormait alors je ne risque pas de recevoir de questions de leur part mais ce n'est visiblement pas le cas de Charles qui va bientôt faire exploser mon téléphone à force de m'appeler.

Si seulement je pouvais remonter le temps et modifier les dernières heures, je ne serais pas dans ce véhicule à plus de 120km/h sur une route à 70 km/h.


***deux jours avant lors du dîner***


Plus jamais de ma vie je n'utiliserais des menottes. J'en peux plus, mon poignet me fait atrocement mal et chaque mouvements manque de faire tomber quelque chose autour de nous.

Charles et moi avons eu beau expliquer à Carlos et Mia l'enfer que ça serait de nous laisser comme ça mais ils n'en ont rien à faire. Au contraire, ils prennent plaisir à nous voir galérer. Ma main droite étant attachée à la gauche de Leclerc, à chaque fois que je veux manger quelque chose, je suis obligée de me trimballer sa main avec la mienne.

Nous avons miraculeusement réussi à survivre à l'entrée sans rien renverser mais l'arrivée du plat ne me dit rien qui vaille.

Ayant pris tous les deux des frites je ne me fais pas de souci de ce côté là, on peut très bien les prendre de nos mains non attachées. Par contre, pour ce qui est de couper notre morceau de viande, ça s'annonce plus compliqué que prévu.

Les autres sont morts de rire en nous regardant nous battre avec nos propres membres. Ils ont déjà pratiquement tous fini leurs assiettes alors que nous n'avons même pas encore commencé. J'espérais voir apparaître un peu de pitié de la part de nos bourreaux mais que ninni... Je crois même que ce sont eux qui rigole le plus. Si au moins on peut faire rire les gens...

Ce qui me dérange le plus c'est le regard des autres clients du restaurant, pas un ne nous a pas regardés. J'en vois même certains prendre leurs téléphone pour faire des vidéos ou photos, encore de la pub gratuite pour Ferrari et Leclerc. Je devrais peut-être demander une commission sur l'argent qu'ils touchent grâce à moi.

Tout le monde parle et s'amuse, les discussions sont animées et nous avons même le droit à un récit détaillé de la rencontre entre Mia et ses beaux-parents. Étant déjà au courant, je ne l'écoute qu'à moitié, préférant observer la salle. Nous sommes dans un restaurant très chic, la moitié des meubles sont en marbres et l'odeur venant des cuisines est absolument divine. Pendant mon observation, je croise le regard d'un petit enfant qui me fixe avec de grands yeux. Je lui souris gentiment et lui fais un petit coucou de la main.

Charles me voit faire et saute sur l'occasion pour sortir de sa discussion avec Max.

- Tu aimes les enfants ? J'ai remarqué qu'à chaque fois que l'un d'eux te regardait, tu lui faisais de grands sourires et des petits coucou.

- T'es jaloux ? Toi aussi tu veux que je te fasses des sourires lumineux quand je te vois ?

Il hausse nonchalamment les épaules. Je sens qu'il rapproche sa tête de mon cou, positionnant sa bouche proche de mon oreille pour que personne n'entende ce qu'il s'apprête à dire.

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⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

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