CHAPITRE 12

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Pour la première fois depuis des mois, je suis étonnée mais non moins contente de m'être réveillée de manière naturelle. Quel plaisir de pouvoir somnoler pendant quelques minutes en profitant des draps doux et froids qui m'entourent. Même le soleil s'invite à la fête et traverse les pans du rideau de la fenêtre pour venir me réchauffer le visage.

Je pourrais rester là des heures entières, à flâner et attendre que la journée passe.

Malheureusement, le destin en a décidé autrement et vient directement toquer à ma porte pour m'arracher à ce petit moment de bonheur.

Une tornade flamboyante apparaît soudain dans mon champ de vision et vient s'étaler de tout son long sur mon pauvre corps encore endormi.

Mia, qui a l'air d'excellente humeur ce matin, ne se gêne pas pour me rappeler qu'aujourd'hui n'est peut être pas la si belle journée que j'imaginais quelques minutes avant.

- Aller debout marmotte ! T'es mon esclave oublie pas alors je veux que tu me fasses un petit déjeuner de championne.

Je n'ai même pas la force de me battre contre elle puisque de tout façon je perdrais. Cette fille a toujours réponse à tout, c'est d'ailleurs pour ça que j'avais accepté qu'on reste à la base. Elle avait détruit tous mes arguments contraires.

Tandis qu'elle quitte ma chambre avec toujours autant d'énergie, je décide de me lever et de me préparer une tenue confortable, on a de la chance il fait beau en Angleterre en ce jour.

Mon short et mon débardeur enfilés, je rejoins les autres, je j'entends déjà se disputer dans la cuisine.

Mia se tient sur une chaise des chaises de bar, tout sourire, pendant que Charles et Carlos ont leur première dispute de la journée. A mesure que j'approche, je peux entendre le sujet de cette altercation et réaliser que c'est la chose la plus stupide qui puisse être.

- Non Charles, j'avais demandé que mes biscottes soient croustillantes, pas carbonisées.

En face de lui, Leclerc semble prêt à lui faire avaler de force ses craquottes. Au vu de son énervement, je peux facilement deviner que ce n'est pas sa première fournée de biscottes. Et il me donne raison.

- Mec, tout à l'heure elles étaient trop molles, ensuite tu voulais plus de la confiture mais de la pâte à tartiner et maintenant, tu me fais chier parce que selon toi elles ont passé un peu trop de temps dans le grille-pain ? Tu te fous pas de moi par hasard !

Carlos n'arrive même pas à cacher son sourire, ce qui visiblement énerve encore plus notre monégasque.

- Ecoute, si tu ne veux pas respecter ta part du contrat, c'est ton problème. Quand les autres apprendrons que tu as refuser d'obéir à mes ordres alors que je t'avais nommé comme sous-fifre, ils t'en feront mordre tes doigts.

Je vois clairement que Charles a envie de lui balancer son petit-déj à la gueule mais à ma grande surprise, il se retient pour finalement se tourner vers moi.

- Ah ben pas trop tôt dis moi ! Dis donc madame la belle au bois dormant, je te signale que pendant que tu tapais ton meilleur coma, y en a qui se faisait exploiter ! Alors maintenant sors toi les doigts et viens m'aider.

Sans en rajouter, je m'installe à côté de lui et suit les directives de Mia pour préparer son déjeuner parfait.

Les craquottes avalées et les jus d'oranges bus, nos bourreaux s'étirent avant de se tourner vers nous, tout sourire.

Je sens la tension de Charles et la mienne monter à l'unisson, aucun de nous deux ne sait à quoi s'attendre avec eux.

- Bon, Amara, Charles, comme Carlos et moi on est plutôt sympa, on a décidé de vous organiser une magnifique journée-sorties. Nous allons tous aller nous balader dans la ville et rejoindre les potes qui sont déjà partis devant, tout au long de la journée on vous donnera des ordres et vous n'aurez absolument aucun droit de dire "non". Compris ?

CRASHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant