CHAPITRE 13

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(NOTE DE L'AUTEUR : lisez la note en fin de chapitre please, bonne lecture ! )

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Je les hais.

Je vais demander le divorce d'amitié avec mon amie de quinze ans d'âge et ma pseudo relation grand frère petite sœur avec l'autre épicé est morte à partir de maintenant.

Comment osent-ils me faire ça alors qu'ils savent pertinemment que j'ai la phobie des piqûres. C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles je déteste les hôpitaux.

Je me sens trahie et en danger. Le simple bruit de la machine à tatouer me tend et quand j'entend les cris de douleur d'une de leurs victimes dans un box, je me rapproche un peu plus de Charles par automatisme. Il pose sa main de manière réconfortante sur l'épaule et me secoue un peu.

- Aller petite nature, je suis là. si t'as peur tu peux toujours te réfugier dans mes bras.

Soyons honnête, dans ma tête le cris que j'ai entendu était clairement un hurlement de douleur alors que dans la vraie vie il ne devait sûrement s'agir que d'un soupir.

Cet endroit me stress et le fait de savoir que c'est Mia et Carlos qui choisissent le modèle de notre tatouage en commun me panique encore plus. Avec la rousse, je serais capable de me retrouver avec un chibre sur la cheville.

Heureusement, le caractère posé de l'espagnol équilibrera la folie de mon amie. J'espère.

Nous arrivons enfin dans notre box où le tatoueur nous attend déjà. Nos deux geôliers nous ayant demandé de ne pas regarder, nous voilà Leclerc et moi, punis vers le mur à observer tous les dessins présents.

Perdue dans ma contemplation, un pouffement me surprend. Pour je ne sais quelle raison, Charles est mort de rire juste à côté de moi, voulant savoir ce qui a provoqué cette hilarité, je le questionne.

- Ben alors, tu deviens sénile monsieur. Qu'est-ce qui te fait rire comme ça ?

Il me montre du doigt un dessin de crâne de bouc avec des cornes de diable. Je dois reconnaître que le dessin est très beau mais ce n'est certainement pas ce que je me ferais tatouer.

- Je le verrais bien sur Alonso, le papy-diable du paddock.

Je pouffe de rire à mon tour en imaginant Dodo courir après les enfants dans la foule en costume de petit diable rouge.

Je pointe un autre dessin, celui d'une libellule au-dessus d'une fleur de lys. Un contraste étonnant avec celui d'avant.

- Je verrais bien celui-là sur Oscar. Ma douce fleurs du Nil, beaucoup trop pure pour ce monde.

Cette fois nous éclatons de rire un bon coup et passons le reste de notre temps d'attente à imaginer pour qui seraient chaque dessin en face de nous. Notre petit jeu s'arrête dès lors que nous sommes appelés. Après avoir désigné l'ordre de passage, je suis évidemment dernière comme la bonne flippette que je suis, Carlos, qui a décidé de commencer, s'installe sur la table.

N'ayant toujours pas le droit de voir le motif qui sera à jamais sur mon corps, je pars vers Mia pour lui parler, Charles me suivant par obligation ne s'en formalise pas, attendant patiemment sur son téléphone.

Une fois proche de la rouquine, j'entame cordialement la conversation.

- T'es vraiment une connasse tu le sais ça ?

Elle me regarde avec un grand sourire et me répond gaiement.

- Oh ça va, dramatise pas ! Je t'aide juste à passer un cap sinon tu ne l'aurais jamais fait toute seule ! Fais moi un peu confiance, je te jure que tu vas aimer.

CRASHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant