HORI, du côté de Minato-Ku

じゅう

Tempo sensuel.
𝐉𝐚𝐩𝐨𝐧, 𝐓𝐎𝐊𝐘𝐎 || AH

L'odeur agréable du café et de vétiver emplit mes narines alors que je continue de gigoter entre les draps soyeux qui ne sont définitivement pas similaires aux miens. À cette pensée, mes yeux s'ouvrent lentement pour tomber sur l'horloge murale au bout du lit, neuf heures quarante est une heure bien matinale pour me forcer à soupirer, je suppose que je me suis endormie directement chez Lorenzo après notre discussion.

Couvert d'un plaid vert, je gratte légèrement ma nuque avant de descendre une par une par les marches d'escalier menant à la cuisine. Mes yeux s'écarquillent en apercevant Lorenzo au fourneau en train de chantonner une musique qui émane de son enceinte, je suis encore en train de rêver ? Mon doigt tapote l'écran de son téléphone sur le comptoir pour tenter de mettre un nom sur la musique familière qui sort de ses lèvres.

My You de Jungkook

Un sourire débile orne mon visage pendant que je l'observe couper des tranches d'orange, son fond d'écran me rend encore plus niais : la photo qu'il a prise de Jin et moi durant le match de basket-ball avant le massacre engendré par les mercenaires coréens. Bordel, cet homme a beau dire ce qu'il veut sur sa façon de me détester, il n'a jamais autant été obsédé par quelqu'un d'autre que moi.

— All these lights are colored in by you, all these times are precious due to you.

À l'aide du plaid devant ma bouche, je réfrène le rire qui s'échappe de mes lèvres à la seconde où je l'entends prononcer ces mots. Ce qui ne semble pas passer inaperçu puisqu'il se retourne immédiatement en faisant tourner le couteau entre ses doigts.

— Ça t'amuse, angelo ?

Son sourire m'affirme qu'il est loin d'être gêné ou en colère que je puisse l'avoir entendu chanter, en même temps, il s'agit de Lorenzo. Le gêner ou le rendre mal à l'aise parviennent à être du miracle désormais.

— Je ne savais pas que ta passion était d'écouter Jungkook avant chaque meurtre.

J'explose de rire au moment où il roule des yeux, je sens ses doigts s'entremêler aux miens en me plaçant au centre de la cuisine. J'ai beau contempler les grains de beauté sur ses pommettes à chaque fois que je me retrouve proche de son visage, je ne m'en lasserais jamais.

Sa main s'insinue sous mon haut pour trouver ma hanche et s'y agripper, si je me suis réveillé bien trop tard, Enzo a l'air de s'être levé beaucoup trop tôt pour avoir autant d'énergie à revendre.

— Qu'est-ce que.. tu fais ? demandais-je en déglutissant.

Mes lèvres quémandent les siennes à l'instant où il rapproche son torse, je comprends qu'il me fait tournoyer entre ses bras lorsque le refrain se fait entendre une deuxième fois dans la pièce.

— Thankful to be by your side now, i'll try to shine brighter than now.

— Enzo..

Doucement, je repose mon front contre son épaule en me laissant porter par ses bras. Le chuchotement des paroles au creux de mon oreille me force à continuer de sourire niaisement, vouloir un Lorenzo qui exprime ses émotions fait de lui un vertueux romantique. Ce qui ne fait que renforcer mes sentiments pour lui, dangereux Akira.