Amore per le stelle.
Restaurant italien, JAPON || AHJe n'ose pas lever les yeux de mon plat, certainement de peur de croiser son regard qui ne cesse d'observer chaque détail de mon visage. Lorsque Lorenzo a employé le terme petit ami hier, je me suis endormi avec un sourire débile placardé sur le visage.
Mais quand cette après-midi, les mots rendez-vous et nous deux seulement, sont sortis, je me suis figé. Car ça signifie aucun plan tordu de mon père, pas d'Anselme, d'Ishan ou encore de Gabrielle pour déranger ce dîner. Uniquement, lui et moi.
Les glaçons de son verre de whisky tintent contre le cristal alors que j'essaie à tout prix de me concentrer sur les spaghettis bolognaise face à moi. L'horloge doit indiquer vingt-trois heures vingt, ce qui indique que nous sommes ici depuis trente minutes, et que je n'ai toujours pas décoché une seule phrase.
— Souhaitez-vous un verre de vin ?
Le serveur semble attendre, le plateau à la main, tout en affichant un sourire. Je comprends qu'il s'adresse à moi lorsque je relève la tête.
— Non, je ne bois pas. avouais-je.
Après avoir hoché la tête, il récupère les entrées pour repartir en cuisine. Bordel, cette situation ne serait jamais arrivée si ma réponse à ce dîner avait été non. Avec Kaïs, je n'ai jamais connu le charme de partir en rendez-vous, ni aucun autre homme. Cette situation aurait pu devenir beaucoup plus catastrophique si Emma et Gabrielle n'étaient pas intervenues pour la tenue.
— Tu me cours après depuis des années et maintenant, tu décides de te rétracter ? C'est rude comme manière de le dire, angelo.
Nerveusement, je nettoie mes doigts couverts de sueur sur la serviette. Les différentes facettes de Lorenzo me permettent d'agir en conséquence, quand il tue, je le réprimande. Quand il s'éloigne, je me rapproche. Mais la facette qu'il a décidé de montrer ce soir ne me permet absolument pas d'anticiper ses actions. Parce qu'il ne tue pas, il ne s'éloigne pas, il ne cherche pas à m'insulter d'idiot pour lui courir après.
— Ce n'est pas une façon de me rétracter, j'essaie simplement de ne pas paniquer pour dire n'importe quoi.
— Tu n'as rien dit du tout, depuis que nous sommes arrivés.
En inspirant, j'aperçois les personnes autour de nous rire. Des couples qui semblent ne voir que par leur propre partenaire, et j'aimerais le vivre en ce moment sans me préoccuper de ce qu'il ne faut pas dire.
— Dis-moi ce que tu veux entendre. chuchotais-je.
Avec un sourire, il dépose son verre d'alcool sur la table. Quand j'ose enfin croiser ses yeux, je mordis mes lèvres pour retenir mes propres mots, je ne peux pas foirer ce dîner, c'est hors de question, pas avec Enzo.
— Absolument tout, il s'agit de notre soirée, Kira. Je suis prêt à tout entendre venant de toi.
Notre soirée. Lentement, un sourire se forme sur mes lèvres pendant que je triture les pâtes. L'adolescent de quinze ans qui rêvait de s'asseoir à une table et de déballer tous ses sentiments vient d'être conquis par cette simple phrase. Et je me dois de lui offrir une chance d'être heureux, à lui, et à Lorenzo.
VOUS LISEZ
HORI, du côté de Minato-Ku
RomansaAkira Hori est un maître dans l'art de la discrétion, du kenbu, mais également de sa propre protection. Étant le fils unique du dernier dirigeant de la mafia japonaise, sa survie est la clef de la prochaine succession. Pour habitude d'obtenir ce qu...