Protection d'un Hori.
Salle de karaté, JAPON || AHAssis sur l'un des tapis d'entraînement de la pièce, je grignote les chips assaisonnés au sel tout en observant les mouvements de karaté des élèves face à moi. Je déteste les secrets de Lorenzo qui ne lui ont pas permis de venir, Jin a montré sa déception plus que grande quand il a avoué être occupé par autre chose. Sûrement en lien avec les plans qu'Ishan lui a envoyé au snack.
Défilant les messages sur mon téléphone, je m'arrête sur notre précédente conversation qui parle uniquement de l'entraînement d'aujourd'hui. Faire tomber amoureux Lorenzo Arctus Morelli commence à m'épuiser, mais je ne peux pas abandonner. Je suis encore plus dingue que lui.
— Bien, maintenant mettez-vous en groupe avec votre partenaire pour les prochains gestes !
En kimono, le professeur de karaté resserre sa ceinture en étudiant les groupes qui commencent à se former. Je fronce les sourcils en apercevant Jin seul, dans un coin de la pièce. Je repose le paquet de chips dans mon sac avant de me diriger vers lui.
— Jin ? chuchotais-je.
Ses cheveux noirs se relèvent vers moi pendant que je m'agenouille, personne ne semble faire attention à lui et ça m'écœure. J'ai l'impression de me retrouver face à moi-même à son âge, perdu et isolé quand mon père faisait ses transactions.
Ses pieds tremblants, et ses mains qui grattent anxieusement ses genoux me rendent tout autant nerveux, un Hori ne doit jamais se laisser décourager, encore moins dans un sport tel que le kenbu ou le karaté.
— Tu n'as pas de partenaire habituellement ?
Il secoue la tête en tentant de cacher ses sanglots, mon grand-père avait tort en disant que Jin apprécier le karaté. Il passe les pires moments de sa vie ici.
— Personne ne veut se mettre avec moi, ils disent que papa est méchant et que je lui ressemble.
Avec ironie, j'explose de rire sous les regards méfiants des élèves. Bordel, c'est la phrase la plus drôle que je n'ai jamais entendue de me vie, et pourtant, Gabrielle est la femme qui sort plus de blague que n'importe qui.
— Qui propage cette rumeur idiote ? demandais-je en nouant mes mains entre elles.
Hésitant, il pointe du doigt deux garçons qui sont occupés à rire d'un élève qui vient de tomber, parfait, je vois le genre. Je plisse les yeux en retenant un sourire, depuis mon dernier entraînement de kenbu, Lorenzo m'a attendri, beaucoup trop.
Parce qu'Akira Hori n'est pas du style à laisser passer autant de temps pour qu'un homme tombe amoureux de lui, et je ne suis pas censé non plus attendre sagement que cette rumeur cesse.
— Je m'en occupe, ils comprendront réellement pourquoi cet homme est notre père après ça.
Je me relève calmement avant de monter sur les tapis, mes converses retirées, je tapote sur l'épaule du premier garçon qui soupire. Ses longs cils battent vers moi le temps d'une seconde à l'instant où je m'abaisse pour atteindre son niveau.
— Comment tu t'appelles trésor ?
Avec violence, je tire les pans de son kimono afin de le rapprocher, ses lèvres s'entrouvrent de stupeur alors que son camarade fronce les sourcils.
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HORI, du côté de Minato-Ku
RomanceAkira Hori est un maître dans l'art de la discrétion, du kenbu, mais également de sa propre protection. Étant le fils unique du dernier dirigeant de la mafia japonaise, sa survie est la clef de la prochaine succession. Pour habitude d'obtenir ce qu...