MATINÉE TORRIDE

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Ton monde partira en fumé lorsque tu seras dans mes bras…

                  PDV ELENA GROUSCOLV

L’égoïsme d’un homme ; j’en ai connue des hommes tout le long de mon existence, je me suis attardée à chaque fois à essayer de comprendre pourquoi cette émotion est si inscrite profondément dans les gènes de l’homme. Hélas, je n’ai pu tirer de réponse, à chaque fois ils mourraient trop tôt sans pour autant m’apporter des réponses, au cas échéance, je ne parvenais pas à stopper la torture au moment opportun, peut-être n’aurais-je simplement jamais la réponse à cette question. Cogite-je dans ce blasphème sans pour autant savoir pourquoi mon esprit divague de cette façon ; l’oreille attentive, je perçois la contenance et la stabilité de sa respiration, ça y est, il est endormi. Si je le pouvais, je l’arracherais sa vie dans l’actualité, hélas, tant qu’il n’a livré il ne peut mourir, je dois m’abstenir et jouer la femme raille et apeurée pour son plus grand bonheur.

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Naitre en étant une Grouscolv c’est vendre incestueusement et impunément son âme à Sébastien Grouscolv. On ne choisit pas ses aspirations pour le clan, non, ils nous sommes imposés. Etre une Grouscolv c’est errer dans les bat fond des abimes, cependant devenir un Grouscolv, ça je n’ose l’imaginer.

_ Ça fait exactement cinq minutes que tu t’es réveillée, tu n’es pas très subtile pour une faucheuse mon amour.

Ses paroles résonnent amèrement dans mon âme, je me sens lamentation, au contraire, je me suis faite lamentablement ridiculiser, c’est décevant de se dire que c’est un ex-Hotsousouki, si jamais Grouscolv Sébastien l’apprenait, je ne paie pas chère du supplice qu’il me fera endurer. Honteuse, je n’ose imprégner mon regard dans le siens, je suis faible et c’est maintenant que je me rends compte de ce déficit de puissance et de psychologie ; je me suis laissée berne copieusement et passivement par une apparence ! Crevé-moi les orifices, je pense, être en mesure de le faire si…

_Alors quoi ? Ça se limite là ? Ta toute première tentative tombe à l’eau et tu baisse immédiatement les bras ? Et dire que tu es la faucheuse de la luxure, c’est simplement une exagération qu’il faut corriger mon amour ; ne penses-tu pas !?

Je me suis laissée abasourdir par l’échec de ma tentative, j’ai baissée trop longtemps ma garde, je me suis laissée dominer et dompter par des émotions. Dans mon milieu, les émotions n’ont pas leurs places, ils sont la source première de régression et de tragédie. Etre mafieux, c’est renoncé à son humanité, qui dit humanité renvoies inlassablement aux émotions et sentiments humaines ; ici, seul le pouvoir, la malice, la vengeance et la convoitise conquérante sont, seront et doivent être vos ressentis sentimentales ; l’amour, la passion, la bienveillance, l’empathie, le dédain sont ceux réservés aux gens dans les critères de la normalité. Une simple règle, l’élément clés et fondateurs de ma base de vie et survie, je viens de la bafoué aussi facilement. Je ne me rends compte de sa proximité, lorsque son corps épouse brutalement le miens, ensevelir sous sa masse épaisse de muscle, je suis scotchée au mur, sa paume droite resserrant plus fermement sa prise, son regard, non de la barbarie, une envie de meurtre, de la répugne et un total désarroi de lassitude, se lisent.

Ainsi, voit-il en moi une profonde déception ! Il durcit sa prise, je me sens flancher,  mais m’interdit de plier face et d’admettre mon insuperiorité en m’abaissant à supplier pour cette misérable vie. Je suis la faucheuse de la luxure, je ne supplie pas pour être épargner qu’importe la morbidité de la situation, ce sont mes victimes qui m’implore d’épargner leurs misérables existence.

L'HÉRITIER Où les histoires vivent. Découvrez maintenant