EXALTATION

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Personne sur cette planète ne peut tenir une vie pure et irréprochable…

PVD KENDAL

Notre monde n’a pas de sens, pas plus que nous, qui y vivons. Quand nous, dont l’existence n’a aucun sens, imaginons ce monde, c’est là que le fait même de savoir qu’il n’a pas de sens n’a aucun sens non plus.

Un monde régit par l’inégalité camouflé sous le voile d’une égalité qui n’est que abstraite et mensongère dont un nombre limité de personne est appelé à profiter, à quoi bon y vivre si la vie en elle-même en ce lieu n’est le comble de l’absurde ?

Le bras gauche murant le tour de taille d’Elena, ma morbide fatale de femme, nous faisons notre entrée dans le hall de ce palace.

Du plafond au sol, un ajustage  d’or y règne, le teint blanc d’Elena se mouvoir parfaitement dans ce climat de pépite.

_Cette petite balade de captivité ma morbide ? Lui demande-je lorsque nous franchissons définitivement les grandes murailles de porte

_Très peu pour moi, débute t'elle, limite insultant devrais-je dire, enchère t'elle, pour qui me prends Rorlov Hitague ? Il avanie mon statut en me concédant quatre lamentables et misérables puceaux comme bourreaux ; je suis exaspérée, voire déçue par ce manque de respect vis-à-vis de moi, la faucheuse de la luxure.

Achève t'elle sous un soupire de mécontentement qui me fait pousser sincèrement un léger sourire qui s’estompe rapidement dès que la masse abjecte de Rorlov, entre dans mon champ visuel. Il se rapproche d’un pas décisif vers nous, le sourire coincé niaisement au bout des lèvres ;

_Que vois-je ? N'est-ce pas mon couple préféré ? Engage t'il à notre hauteur, j’ai pourtant parié avec lui, qu’il ne pourra te retenir en laisse très longtemps, figure-toi que je lui laissé moins de 48h et voilà, pour mon plus grand bonheur, te voici, au côté de ton mari, formant un malheureux couple de meurtrier qui s’apprête à voler pour moi. Quelle ironie, vous ne trouvez pas ? Termine cet enfoiré

_Cette situation sera encore plus ironique lorsque tu boufferas mes pieds en me suppliant de t’épargner, pas d’inquiétude Rorlov, tu ne seras pas le seul à lècher mes bottes, car à tes côtés, sous mes pieds se pliera aussi Samuel, comme on le dit, les ras se regroupent toujours lors d’un festin. Conclut ma morbide un sourire aux lèvres

_Je constate que ce petit séjour a été plus que bénéfique, son regard dévie du miens puis se loge dans celui d’Elena, enfin ta langue peut servir à autre chose maintenant qu’à me sucer ; j’en suis extrêmement ravie, sauf que je déplore le fait de m’en passer, tu m’en as fait baver au sens propre du terme ; ça te dirait qu’on remette cela ? Là, tout de suite, j’en trépide d’adrénaline, ma libido est en extase. Couronne t'il ses mots, d’un regard  pervers  soutenus d’un sourire sadiquement pervertie

_Vois-tu Rorlov, entame la morbide en se rapprochant de moi, elle pose sa paume sur mon torse incitant Rorlov à suivre le mouvement descendant de celui-ci jusqu’à la bargette de mon tailleur, le regard encré profondément dans celui de Rorlov, le sourire confiant, j’ai en ma possession le meilleur des glands, et je doute que tu puisses me faire extasier comme ce dernier, vue le microbe microscopique qui loge ton tailleur à deux balles. Conclut-elle le sourire narquois aux lèvres.
_....

Il est totalement nargué, aucun mot ne s’échappe de sa fausse septique, et ma morbide ne rate pas cette énième occasion d’attiser les braises de nerfs qui se dessinent aux travers des veines qui parsèment son front ;

_Quoi ? Déjà à court de mot ? Je me doutais que tu avais un vocabulaire limité, mais de là à être si abstrait, c’est décevant venant d’un naine qui se dit piquet de la mafia, je pleins les hommes sous ton services, ils courent tous têtes baissées vers la mort en suivant un écervelé tel toi. Pathétique. Conclut-elle sous un ton autoritaire   

L'HÉRITIER Où les histoires vivent. Découvrez maintenant