On ne peut rien obtenir sans faire de sacrifice…
PDV ELENA
48h avant le gala
Quelque part au Kenya
Fortune, gloire et pouvoir.Ces mots sont les fléaux de ma vie, causant ma perte dans un monde qui n’est guère le miens, dans un espace où, le chaos, la débauche, la luxure, les meurtres, la tromperie, l’avarice, la malice, règnent sans cesse. Soumise à ce monde depuis ma maudite naissance, je suis liée de force contre ma volonté aussi féroce soit-elle à rester à jamais son larbin, sa martyr, son objet, son jouet, son pion. Celle qu’il utilise, celle qu’il dépouille de toute dignité, de toute personnalité, du peu d’humanité que j’avais, celle qui n’a d’importance que d’assouvir ces ignobles besoins. Le schéma se répétait, encore et encore, telle une boucle sans fin. Il me donne en pâture, en souillure, ils m’endommagent aussi bien que lui me détériore et le tout, sans jamais ressentir ou avoir une hausse de honte ou de culpabilité.
Mon âme le voue une haine, mon esprit souhaiterait le planter mille et un coups de poignard, mes tourments ambitionneraient l’emporter dans les abysses abyssales des ténèbres qu’il fait naitre en moi et pourtant, mon être, lui qui a tend subir de ses dérives, lui qui en a bavé de sa cruauté, lui qui s’est fait déchiqueter sous ses sauts d’humeur, lui qui a enduré, encaissé, supporté, soutenus, pâtis, éprouvé, languie, toutes ses tortures, supplices, géhennes, calvaires, et enfers au point de se baigner dans la baie de la mort, s’obstine et s’irrite de l’être fidèle, dévoué et zélé quitte à plus qu’une simple baignade de mort. Un corps et une âme en désaccord, c’est la définition propice d’Elena Grouscolv.
Je reprends peu à peu mes esprits, je vape encore d’étourdissement, mais me retiens de gerber, me concentre sur la quiétude et la sérénité du calme de cette pièce. Les évènements précédents me reviennent en masse, l’ampleur des éco dans mes circuits cérébrales me noues les muscles, aussitôt déboule la migraine dans toute sa splendeur. Je risque m’éclater le crane sur un mur, tellement la douleur me parait insoutenable.
J’ouvre avec chagrin les iris, pour à pleine prendre conscience du lieu où je me trouve. La pièce est fugace, les murs sentent la souillure, la peinture pleures de s’échouer, des traces jaunâtres agrémentent, le plafond n’a été épargné, il menace de rejoindre le carrelage qui, lui aussi est accentué d’une mousse épaisse de moisissure à chaque coin et recoins de la pièce qui fulmine d’envahir le centre.
Ma mémoire vient de m’être réinitialisée au centime des données qui l’a comporte, je sais dorénavant que je suis tenue captive, mais où ? Par qui ? Et pour quelle raison ? Ce sont les questions auxquelles les réponses doivent se faire rapides et concises.
À l’actualité, je sais que je suis en déphasage du nombre, et ne peux compter que sur mes propres ressources pour m’extirper de ce merdier. D’abord il faut que je sache le nombre de jours qui se sont écoulés depuis mon kidnapping, et trouve le rapprochement entre mon enlèvement et le gala ou Kendal.
En esquivant son nom j’ai un pincement au cœur, je me souviens l’avoir vue se faire sauvagement assommer avant de sombrer à mon tour dans les pommes. En espérant qu’il va bien…mais qu’est-ce que je me chante là ? Ce n’est pas un coup aussi gamin qui viendrait à bout de mon fantôme, il est résistant, après tout, c’est un Hotsousouki, qui plus est le gendre et fils héritier Grouscolv, faiblesse ne fait pas partir de son vocabulaire ; l’idéal serait de trouver comment me sortit de ce cul saque et sur le coup, donner une bonne damnation à ces cons qui osent s’en prendre impunément sur la personne de la faucheuse, il faut vraiment être débile pour défier la mort.
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L'HÉRITIER
Teen FictionLors d'une transaction d'armes, Anderson Grouscolv perdit brusquement la vie, de ce décès naquit une union de profils entre Kendal Hotsousouki et Elena Grouscolv. Kendal Hotsousouki celui qu'on surnomme le fantôme, se voit marié du jour au lendemai...