La gorge sèche, Alex avait dû se résoudre à se déplacer pour s'hydrater. L'air était déjà suffoquant alors que le soleil était levé depuis si peu de temps. Où pouvait-il se trouver pour de telles chaleurs ? Il ne savait où se fournir en liquide vital ni s'y allait en trouver. Après seulement quelques minutes, le pied du thaïlandais heurta quelque chose. Il baissa la tête et un cri de terreur déchira le calme matinal. La tête de Zhou... La tête de Zhou...
Horrifié, il chuta sur ces fesses et recula avant de réussir à se lever à nouveau et s'enfuit sans demander son reste.
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Les paupières de Charles s'ouvrirent avec les premiers rayons solaires perçants les feuilles au dessus de lui. Sa tête était posée sur les cuisses de Daniel qui avait installé une main protectrice sur son corps. Il dormait encore, le dos contre la terre. Tentant de s'extirper de l'étreinte sans l'éveiller, le monégasque se rendit compte qu'il avait échoué quand l'australien le regardait avec bienveillance. Ensemble, ils marchèrent quelques minutes et trouvèrent une petite clairière dans laquelle une étendue d'eau se trouvait.
" - Ca te dit de te rafraichir ? Demanda le plus âgé.
- Je veux bien, j'ai un peu chaud.
- Je sais, tu vas finir par tomber malade avec ces températures et ce temps lourd. "
Entièrement dévêtu, Daniel entra dans l'eau couteau en main et fit signe à Charles de le rejoindre. Pudique, il eut bien du mal à être totalement détendu dans le plus simple appareil avec son collègue. Charles était du genre à camoufler ces émotions autant que son corps. Le contraire total de Daniel qui n'avait aucune gêne sur son physique mais qui masquait ces émotions sous son sourire. Etant quelqu'un de profondément humain, le numéro trois enlaça de dos le monégasque et massa ces épaules de sa main libre. La tendresse entre les deux hommes sembla arrêter le temps pour quelques minutes, quelques précieux instants de répit dans une réalité cruelle.
Daniel tendit son tee-shirt à son ami pour qu'ils puissent se sécher au mieux. Rester torse nu dans les broussailles ne le dérangeait nullement. Allongés sur l'herbe, Charles ne cessait d'observer l'homme à ces côtés qu'il admirait pour son calme et sa douceur. Dans ces jours difficiles, il était bien reconnaissant d'être tombé sur Daniel comme compagnie. Il pensa à Pierre...
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Nico se réveilla et constata qu'il avait dormi bien plus que prévu. Son ventre gronda aussitôt. En grignotant sa dernière pomme, il vit passer sous sa cachette le canadien, parlant seul, riant presque de façon malade. L'allemand le suivit du regard mais n'osa pas descendre. L'état du jeune semblait dégradé, absolument impossible d'aller faire équipe avec lui. Ce que Nico ne remarqua pas c'était le sang sur lui.
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Marchant avec la discrétion du prédateur en chasse, il a les yeux ouverts et les oreilles analysant chaque bruit. Il a faim, il a soif. L'appel de la mort. Son sourire s'agrandit encore quand il observa cette situation devant lui.
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Fernando détestait véritablement ce lieu. Il n'en connaissait rien mais il le haïssait.
Le jeu atroce de vie et de mort sur d'autres êtres.
Le manque de sommeil, de nourriture, d'eau, d'hygiène.
Les piqûres de moustiques et autres insectes.
Le plus vieux des pilotes soupira. Quoi faire dans cette situation ?
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Les deux français regardèrent le soleil se lever sur l'océan ou la mer devant eux. Le contact physique manuel avait cessé il y a des heures déjà. A présent, une barrière de gêne se situait entre les deux anciens amis. Esteban ne savait quoi dire à Pierre. Et Pierre ne voulait pas parler à Esteban. En silence, ils continuent de consolider l'abri qui sera le leur probablement jusqu'à la fin. La fin de l'histoire ou de leurs vies, ils ne le savaient pas encore.
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Les yeux dans le vague, le flou de ces pensées entourant sa carcasse, le néerlandais se sentait faible.
Faible puisque très peu nourrit, il se refusait de toucher à ce qu'on avait pu lui donner.
Faible puisque pas dormi, ces paupières refusant de s'adonner au sommeil.
Faible puisque soucieux de son avenir, incertain puisqu'il ne le maîtrisait pas.
Faible parce que son australien lui manquait, bien trop.
Faible puisqu'en étant à une telle hauteur, il pensait avec force à se laisser chuter.
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" - Pourquoi ? Pourquoi moi ? "
" - Je te hanterai pour toujours."
" - Je ne t'avais rien fait."
" - Tu paieras pour avoir pris ma vie."
" - Je te souhaite de revoir ta famille, que mon sacrifice n'est pas été vain. "
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George savait que Lewis avait lutté contre son sommeil pour ne pas le laisser seul, même s'ils n'échangeaient rien. Alors il lui laissa un peu de répit ce matin. Ils devaient être en forme tous les deux pour survivre. Il ne savait combien de nuit ils devraient supporter, combien de journées. La faim commença à se faire sentir mais le jeune britannique ne voulait pas abandonner le champion alors il attendrait. Ensemble, ils avaient convenus de tenter de pêcher ou de chasser. La nature ne leur offrait que peu de fruits et baies comestibles. La mort dans l'âme, Lewis avait renoncé à se laisser mourir de faim et avait décidé de consommer des animaux. C'était le dernier recours pour vivre.
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Lance n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il avait déambulé dans les bois, sur les plages, dans les clairières. La folie avait pris partie de son cerveau. Mais il ne s'était jamais senti aussi vivant qu'en ce jeu mortel. Il voulait continuer d'ôter des vies, encore et encore. Etre le dernier survivant serait une bénédiction à ces yeux, le vainqueur, le grand gagnant !
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Carlos emmêlait ces doigts dans les cheveux de Lando. Le savoir à ces côtés le rassurait grandement. Il ferait n'importe quoi pour le protéger de la perversion qui rampait en ces lieux. Les beaux yeux clairs de Lando s'ouvrirent et son sourire innocent égaya le monde. Si seulement les circonstances avaient été autre. Si seulement ils avaient pu profiter de ce cadre naturel dans un monde tranquille. Lando déposa ces lèvres sur la joue de Carlos comme un bonjour et main dans la main, ils se mirent en recherche de vivres.
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Le natif d'un pays ensoleillé passa la nuit la plus décousue de sa vie. Même avec ces enfants nourrissons il n'avait jamais aussi mal dormi. L'angoisse d'être trouvé couplé à l'environnement inconfortable lui avait donné un mal de dos atroce. Il se mit debout avec grande difficulté et entreprit après écoute attentive de faire des étirements.
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Agile, le plus petit pilote traquait une bête. Il ne savait ce que c'était mais il s'en moquait bien car c'est ce que son estomac réclamait. Et il comptait bien le satisfaire.
Vif, il abattit sa lance sur la malheureuse bestiole et la prépara de façon à ne pas tomber malade.
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Dans ce chapitre, un peu de répit pour tous, personne n'a perdu la vie.
Selon vous, qui sera le prochain à nous quitter ?
Max et Daniel auront-ils le temps de se retrouver ?
Charles et Pierre pourront-ils se revoir une dernière fois ?
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The Game
Fanfiction20 pilotes. Une île déserte. Chasseur et proie. Alliances, trahisons, meurtres. Qui va survivre ?