Suis-je si difficile à aimer ?

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Il pleut aujourd'hui.

Plus jeune, je pensais que la pluie signifiait que maman pleurait, de là où elle était elle pouvait voir ce qui se passe à la maison. "Ne sois pas triste maman, papa m'aime, ça va lui passer." Non c'est faux. Mais il m'aime, j'en suis sûre. Je suis spéciale à ses yeux aussi.

-  Aaliyah, réveille toi.

De la colère.

- On part dans 1 heure, nouveau client, il t'a envoyé une tenue et du maquillage, prépare toi et descend vite.

Je n'ai même pas eu le temps de lui répondre qu'il claqua la porte.

Mackenzie est à l'école, c'est sa rentrée aujourd'hui je l'ai ressenti, elle était stresser. J'aimerais aller à l'école moi aussi.

Je regarde ce que mon père m'a donner et je me rends compte que ce n'est pas le genre de tenu que je porte d'habitude pour les missions qui me sont confiées; une longue robe en satin noir au dos nu et une fente qui remonte jusqu'au haut de la cuisse droite. Une énorme trousse de maquillage avec des produits dont je pouvais simplement rêver, et des talons noirs simples mais magnifiques. Un sentiment de joie m'envahit en pensant que mon père a dû choisir une mission qui me ferait plaisir, mais en prenant du recul je commence à douter de celle-ci. Je ne sais pas ce que je vais devoir faire, mais pourquoi ont-ils besoin que je me fasse belle, non mon père n'aurait jamais pu me faire ça, je dois me préparer et c'est tout. Je me prépare en ce qui me semble être 10 minutes mais qui est en réalité une bonne heure puisque j'entends la porte de la maison s'ouvrir, Mackenzie est rentrée, elle est heureuse.

- Va dans ta chambre mon ange je vais aller faire des courses pour ce soir, je serai de retour dans une trentaine de minutes.

De l'amour.

- À toute à l'heure papa, je t'aime !

De l'amour.

- Je t'aime aussi mon ange.

J'étais aussi un ange avant.

Je l'entendais à son tour ouvrir la porte, ce qui voulait dire que je devais le rejoindre en bas tout de suite. J'essayais de descendre sans faire de bruit car il ne fallait pas que Mackenzie me voit. Arrivée devant la porte je me dis que peut-être que papa sera content de me voir aussi belle.

De la colère, c'est la seule chose qu'il ressent quand il me voit. Il m'attend dans la voiture les bras croisés. Je monte derrière comme il m'a toujours dit de le faire et nous prenons la route, route qui me semble être trop courte. J'aime passer du temps en voiture avec mon père, même s'il ne me parle pas, même s'il ne me voit pas, je suis avec lui et c'est tout ce qui importe.

La voiture s'arrête.

- Descend et marche vers la voiture noir garée en face, ils t'expliqueront tout ce que tu as besoin de savoir pour réussir cette mission.

- D'accord.

- Ne fais rien de stupide.

- D'accord.

Il se soucie de moi ? Non. Il se soucie de son argent.

Je descends de la voiture pour rejoindre celle que mon père m'a indiqué, une jeune fille descend de la voiture, elle a l'air d'avoir 16 ans. Elle me sourit et je ne me rends même pas compte qu'elle me dit indirectement de monter, en indiquant la portière du véhicule, tellement je suis focalisé sur sa beauté. Ses cheveux attachés en queu de cheval sont bruns et lisses, ses yeux brillaient d'un vert vif, aussi éclatants que les feuilles d'un arbre au printemps, elle a un visage si doux qu'il me rappellerait presque que certains enfants ont eu le droit à une jeunesse normale et heureuse. Mais bon je ne la connais pas, donc je n'en sais rien.

N:FORGIVENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant