Mia Regina {Pause}

Chapitre 12

Aaron Hoffman

En aucun cas, je n'avais prévu de me rendre chez Cayena non annoncé, j'aurais préféré qu'elle m'y invite elle-même mais je n'avais pas d'autre choix.

Les deux imbéciles de Mason et Marcus patientent dans la voiture tandis que je suis appuyé sur le capot de ma voiture.

Marcus nous a rejoint il y a quelques heures, pour les missions assez complexes comme celle de tuer le fils d'un mafieux, il est mon acolyte.

Il fait le travail que mon frère refuse de faire.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris d'envoyer ce message, je ne pense même pas qu'elle y répondra où qu'elle descendra.

Si elle ne le fait pas, j'utiliserais le dernier moyen de vérifier qu'elle va bien que j'ai: ses caméras de surveillance.

Elle a beau être une femme incroyablement
intelligente, le coup des caméra n'est pas très futé.

Avec le peu de connaissance en informatique que je possède, je pourrais facilement y accéder, donc n'importe qui ayant des bases en hackage pourrait le faire aussi.

J'observe son balcon au cinquième étage, contrairement à d'autres appartements, il n'y a aucune décorations florales compte tenu de ses allergies.

La baie vitrée s'ouvre, à peine deux secondes plus tard, la silhouette de Cayena apparaît dans son embrasure.

Elle porte un peignoir noir, d'aussi loin je ne distingue rien de plus. Sur le moment mon corps travaille en auto pilote et je fais un signe de la main.

J'entend les garçons exploser de rire à l'intérieur de la voiture, ma main se baisse et lorsque je regarde à nouveau au balcon elle n'est plus là.

M'apprêtant à rentrer dans la voiture à nouveau, je la vois ouvrir la porte de son immeuble.

Ses long cheveux sont nattés, elle porte ses pantoufles polaires blanches et comme je l'avais vu un peignoir noir laissant apparaître son pantalon de pyajama lui aussi tout noir.

– Tu es venu, lui dis-je tout sourire.

Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais certainement pas à ce qu'elle viennent.

– Il est tard Hoffman, qu'est-ce que tu veux ?, s'énerve-t-elle.

Après ces dix ans loin d'elle, je ne l'ai pas entendu dire mon prénom une seule fois, je donnerai n'importe quoi pour l'entendre sortir de ses magnifiques lèvres.

Je donnerai aussi n'importe quoi pour embrasser ses magnifiques lèvres mais ce n'est pas le sujet du jour.

– Viens avec nous, tu n'es pas en sécurité ici.

Elle observe l'intérieur de la voiture, voyant Mason et Marcus lui sourire en imitant mon signe de la main de tout à l'heure.

Les enfoirés.

– Tu as refusé de me parler tout à l'heure et maintenant tu veux que je vienne avec toi ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité.

Un sourire dessine mes lèvres. Je savais bien que son tiramisu et sa trève n'étaient qu'une simulation. La voilà devant moi, se comportant comme avant, comme si j'étais son ennemi.

– Tu m'as rejeté dans la forêt puis tu es venu chez moi me proposé de faire la paix avec toi. C'est l'hôpital qui se fout de la charité, l'imité-je.

Elle croise les bras sur sa poitrine et je la voit retenir son rire.

– Rentre chez toi Hoffman, il est tard.