Chapitre 6

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Cayena Cappelletto

Vingt-quatre heures que je suis restée enfermée dans cette chambre avec Vittoria et mon ennui était à son paradoxe, j'ai pour habitude de travailler toute la journée mais au vu des circonstances ça m'était impossible, j'avais donc profité du beau temps pour aller faire une petite course en ville.

Je ne m'attendais juste pas à voir Hoffman se diriger vers moi et l'homme qui vient de m'interpeller.

D'un pas déterminé, il poursuit son chemin de sa voiture à nous. Son regard est noir et je le vois porter sa main dans le bas de son dos. Mon cerveau ne fait qu'un tour dans ma tête avant que je comprenne que c'est sûrement l'emplacement de son arme.

- Cayena, s'exclame-t-il.

L'ignorant complètement, j'essaye tant bien que mal de finir ma discussion avec l'homme. Je remarque cependant que son visage est blême, je peux y lire de la peur.

Aurait-il peur d'Aaron Hoffman ?

- Cayena, quel plaisir de te revoir, me lance Aaron alors qu'il se positionne à ma droite, l'homme étant à ma gauche.

Une fois de plus je l'ignore tout simplement, sa carrure est tout de même imposante et il est vrai que c'est dur de faire abstraction de cet homme.

- Voilà Monsieur, j'espère avoir pu vous aider. Si vous avez besoin d'aide mon bureau est dans la rue de la-, finis-je de parler avec l'étranger.

- Il n'a pas besoin de savoir ça Mia Regina, n'est-ce pas ?, dit-il en lançant un regard menaçant au gentil Monsieur.

Je lève les yeux au ciel tellement il m'agace.

Stronzo. (connard)

- Qu'est-ce que tu fais ici Mia cara ?

Il y a du changement, ses surnoms affectifs passent de "ma reine" à "ma chérie".

Il croit qu'on est ensemble ou quoi ?

Le malaise de l'homme se fait ressentir, il a envie de partir.

- Eh bien... C'était un plaisir. Ah ! Mon nom est Armando, mademoiselle Cayena, dit simplement l'homme en me tendant la main.

Je m'apprête à la serrer quand Aaron nous interrompt et la serre à ma place, mes yeux divaguent de lui à sa main, je peux voir ses veines se tracer une par une et le visage d'Armando se tord de douleur.

- Arrête tu lui fais mal !, m'exclamé-je en le repoussant en arrière.

Cet idiot d'Hoffmann arbore un sourire lorsqu'Armando soutient sa main droite avec sa main gauche en la massant mais quand son regard se baisse vers moi, je distingue un sentiment étrange dans ses yeux.

De la colère ? Non... de la tristesse ? Impossible.

Il ressemble étrangement à un chien battu.

L'étranger prénommé Armando finit par s'en aller, ou plutôt s'enfuir, non sans jeter quelques coups d'œil vers notre direction.

Mia Regina  {Pause} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant