Chapitre 13

62 9 76
                                    

Cayena Cappelletto

Il y a à peine deux heures que j'ai accepté de suivre Aaron pendant vingt-quatre heures pour avoir des preuves et voilà qu'on se retrouve dans la gueule du loup.

Jamais je n'aurai pensé qu'il savait où Matteo loge, je me doute qu'ils se connaissent, déjà à l'époque Mr. Hoffman côtoyait cet homme.

L'idée d'être aussi proche de lui pendant toute une journée me désenchante, j'ai mieux à faire comme réglé ce problème avec cette idiote de Ginevra ou encore de préparer le gala, j'étais censée envoyé les faire parts aujourd'hui.

Tu parles.

Tout ce que je fais c'est pour récolter des informations, le plan d'Armando n'est pas suffisamment élaboré et ça ne me plaît pas de jouer les gaga d'Aaron.

Qui aurait cru qu'une opportunité pareille viendrait sonner à ma porte. Littéralement.

Lorsqu'Aaron est venu chez moi ce matin, j'étais plus qu'abasourdie. Mon cœur battait anormalement, la raison première étant que Vittoria était présente et que j'avais peur qu'elle ne le voit.

Je ne veux pas que son état mental s'aggrave.

– Tu as l'air contrariée, décrète Aaron.

Je tourne la clé et démarre le moteur avant de sortir de ce foutu quartier.

– C'est parce que je suis avec toi, tu me contrarie.

– Menteuse. C'est parce que tu a été prise de court lorsque je t'ai ramené ici.

Son visage est tourné vers le mien, je sens ses yeux m'analyser suite à ce qu'il vient de dire et il arbore un sourire fier.

Cela l'amuse de m'énerver ?

Je tourne dans la ville ne sachant pas où je dois aller mais ayant trop de fierté pour lui demander l'adresse de notre prochaine étape.

– Rend toi à la villa, m'indique-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

Bien que mon envie d'aller chez lui est inexistante, tout ce dont j'ai besoin pour l'inculpé se trouve là-bas.

Il me donne lui-même les informations sans que j'ai besoin de lever un seul doigt, quel bonheur !

– Gare toi à côté de la voiture de Marcus, il désigne une imposante Maserati bleu nuit

– Marcus ?, questionné-je sans avoir de réponse.

Avant de sortir de ma voiture, je prie pour que ce Marcus ne soit pas un tueur à gage où un autre homme aussi intimidant que les frères Hoffman.

– Les gars !, hurle Aaron, me faisant sursauter. Cayena est là.

Drôle de façon d'annoncer qu'ils ont de la visite.

Tel deux enfants, Mason et Marcus dévalent les escaliers, se courant après.

– J'ai gagné !, s'exclame un homme que je n'avais jamais vu, Marcus je suppose immédiatement.

Il a des cheveux d'un blond brillant, des yeux tout aussi marrons que ceux des deux frères et il doit faire environ la même taille que moi.

Je lui donnerai la vingtaine mais d'après ce que je vois il en plutôt six d'âge mental.

– T'as triché, tu m'as attrapé mon t-shirt pour me ralentir, rétorque Mason.

Aaron se sert un verre de bourbon avant de se laisser tomber dans le vieux fauteuil en cuir marron.

Mia Regina  {Pause} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant