Chapitre 8

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Cayena Cappelletto

Les heures passent lentement.

Trop lentement.

Très certainement, ce doit être la première fois que je m'ennuie au travail. L'avance que j'ai prise la veille est tellement considérable que je n'ai plus rien à faire.

Vittoria s'est chargé de réserver le lieu pour la soirée, il faut simplement que je commande des invitations pour ensuite les envoyer aux quatres coins du monde; pour se faire, j'ai besoin d'un nom à cette soirée, or l'inspiration semble m'échapper aujourd'hui.

Je fais les cents pas dans la pièce qui me sert de bureau, j'ai le besoin de dégourdir mes jambes et je dois avouer que courir me tente beaucoup mais je ne peux pas déserter la compagnie.

Me dirigeant vers le bureau de Vittoria, je la cherche ne la trouvant nulle part, je l'ai pourtant bien vu ce matin et sa voiture est toujours garée devant le bâtiment.

Mes hallucinations sont pires que ce que je pensais.

– Vi', t'es où ?, appelé-je.

Jouer à cache-cache n'a jamais été mon jeu préféré, bien au contraire je le déteste.

Enervée, je retourne dans mon bureau et prend mon manteau et mon sac, je colle un papier sur la porte pour annoncer à nos clients que nous fermons plus tôt et sors.

Je me dirige vers le parking et remarque que la voiture de ma cousine et belle et bien toujours là... et qu'elle est dedans.

Marchant lentement j'essaye tant bien que mal d'observer avec qui elle parle, quelqu'un est assis sur son siège passager, à sa carrure il ressemble à un homme d'un certain âge mais pas si âgé que ça non plus, son visage est caché par le part-soleil.

Elle s'est finalement décidée à avoir un Sugar Daddy.

C'est en m'approchant un peu plus que je reconnais mon oncle Lucci.

Ces deux là semblent en pleine discussion assez profonde, les traits du visage de Vittoria se froisse, comme si elle n'était pas du tout satisfaite de ce que mon oncle lui raconte.

Lui au contraire, à un sourire malveillant en coin.

Deux expressions que je n'avais jamais vu auparavant sur leurs visages.

Ce qui me frappe le plus est surtout qu'il ne sont pas si proche que ça, voire même pas du tout, alors pourquoi avaient-ils l'air de régler certaines choses, et surtout pourquoi le faire dans la voiture.

Voulant le fin mot de l'histoire, je toque à la fenêtre du coté conducteur la faisant sursautée, puis elle la baisse en tenant sa main sur son coeur.

– Cayé, tu m'as fais peur, rit-elle.

– Qu'est ce qui se passe, dis-je en lançant des regards suspects.

– Rien... oncle Lucci voulait simplement me parler.

– J'avais bien compris, mais pourquoi ne pas le faire à l'intérieur, je me tourne vers mon oncle, d'habitude ça ne te dérange pas de venir sans être invité.

Il me fixe puis murmure dans sa barbe des propos que je ne comprend pas.

– Répète si tu l'oses, de quoi donc as-tu peur ?, défié-je.

Parli come loro (Tu parles comme eux), répond-t-il.

– Eux ?

– Les Hoffman, m'éclaire ma cousine

Mia Regina  {Pause} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant