Quand Lio se voit contrainte d'aller vivre sur Asgard le temps que sa maison soit reconstruite, elle ne s'imaginait pas y vivre quelque chose de spécial. Elle ne l'aurait même pas du tout envisagé.
Lors d'un combat avec les Avengers, Thor a détruit...
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🎶Zazie & Axel Bauer – A ma place🎶
Point de vue de Lio Les deux jours suivant mon arrivée, je ne suis pas sortie de ma chambre. J’étais en legging et en débardeur, assise sur une chaise devant la table, dans un coin du salon avec mon ordi et ma musique. Dans ce lieu plein de magie, je me suis sentie comme inspirer. À force de corriger les histoires des autres, mes lectures hors du boulot ont été boostées et je me suis mise à écrire un peu.
Depuis que je suis ici, je me surprends à avoir écrit quelques pages. Je peux dire merci à Tony pour avoir glissé cet ordi modifié dans ma valise, comme le téléphone dont la batterie se recharge avec le soleil. Je le remercierai aussi pour la quantité de musique sur le disque dur.
Pendant deux jours et une nuit, j'ai écrit tellement de mots que je me suis sentie comme envoûtée par l’atmosphère viking et magique des lieux. Je n’ai simplement pas vu le temps passé, je remarquais seulement des plateaux de nourriture dans ma chambre le matin, le midi, parfois au goûter et le soir. J’ai dit à Thor que je ne me voyais pas assister au banquet tous les soirs comme à mon arrivée, alors que j’étais assise près de Frigga, tous ses regards sur moi m’avait beaucoup gênée. Il me fait donc envoyer des plateaux.
À treize heures, on frappe à la porte, j’écoutais sur une playlist française que j’aime beaucoup, une chanson de la Française Zazie, mais le visiteur sans attendre une quelconque réponse de ma part. Je relève la tête et vois Loki, instinctivement, je regarde Kanin, roulé en boule sur des oreillers sur le balcon, prenant un bain de soleil.
— Seigneur Loki ? Je suis surprise de vous trouver là. — Oh pitié, laissez ça pour les autres, Loki sera suffisant. — Je pensais que vous auriez été du genre à aimer le prestige de vos titres. — Avant, oui, aujourd’hui, j’en suis las… — Je vois, que puis-je pour vous ? Kanin n’est pas ici, je précise comme une enfant menteuse.
Je le vois sourire après avoir regardé sur le balcon. Évidemment qu’il le sait.
— Doux mensonge très chère… Ma mère m’envoie vous chercher pour une tasse de thé. Elle se plaint de ne pas vous avoir vu depuis quarante-huit heures, me précise-t-il. — … Euh… — On ne refuse pas l’invitation de Sa Majesté la Reine, ajoute Loki. — Euh ok… Je dois me changer ? — De préférence…
Je me lève en soupirant.
— Pourquoi ce soupir ? — Je n’aime pas vraiment les robes… Vos tenues simples sont trop apprêtées pour moi. Je n’imagine même pas ce que vous portez lors d’une soirée, je lui réponds. — Vous le constaterez à l’occasion… Vous préférez donc être vêtue ainsi, en homme ? — En homme ?
Je pose mes mains sur mes hanches, dubitative.
— J’ai l’air d’un homme pour vous ? — Absolument pas.
Ses yeux me transpercent. Il sourit sournoisement et je rougis, je me dirige à nouveau vers le dressing pour me choisir une tenue. Loki me fait me sentir, je ne sais pas… Il me regarde vraiment, comme s’il me voyait moi. C’est étrange.
— Vous me conseillez quoi ? — Hmm… Puis-je ?
Je me décale pour le laisser entrer. Il regarde les tenues, passe le bout des doigts dessus pour les survoler et après quelques minutes, il en prend une et me la tend.
— Celle-ci ira très bien pour une tasse de thé avec la Reine. Je vous laisse le luxe de vous changer seule, je vous attends dehors.
Il se retourne et quitte la pièce. J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure, je sais qu’il a dit cette phrase à cause de notre première rencontre, mais jamais un homme ne m’a fait cet effet-là. Je ne sais pas si c’est à cause du vert de ses yeux, du fait qu’il soit un dieu ou parce qu’il m’a vu quasi nue. Je remplis le bol d’eau de Kanin avec des morceaux de légumes qu’il semble aimer et je le caresse.
— Tu restes sage mon bébé.
Je me redresse, lissant ma robe et je sors, il est là, comme promis. Il a une sorte de fascination dans le regard.
Il s’approche de moi et me montre la voie vers le couloir puis dans l’escalier, il me tend le bras comme un gentleman, je m’agrippe à lui et on marche dans les corridors.
— J’ai remarqué votre malaise au compliment, tente-t-il afin de faire la conversation. — Je n’en ai pas l’habitude. — Vraiment ? Vous devriez en être submergée.
Il vient réellement de me dire ça ? De subtilement me faire un compliment ? Oh par Hadès.
— Je suis casanière. Je ne sors que par obligation pour faire des courses et parfois assister à des réunions à la maison d’édition. Mais je ne sors surtout pas vêtue ainsi. — Vous devriez le faire plus souvent, ajoute-t-il.
On croise des Asgardiens et nous les entendons chuchoter à notre passage.
— Mais qui est cette belle inconnue ? — Le prince se serait-il trouvé une femme ? — Pourquoi une si belle créature traîne-t-elle avec lui ?
Je n’aime pas me faire remarquer, surtout quand la personne qui m’accompagne reçoit des remarques désobligeantes en plus de me faire rougir. Je suis habituée à ça d’une certaine façon. À cause de ma famille, des autres. J’essaie de changer la conversation pour le distraire.
— Vous êtes bien galant. — Surprise ? Je suis tout de même un prince ma chère. Je connais les protocoles, les différentes étiquettes et tous les codes de conduite. On propose toujours son bras à une charmante demoiselle, davantage lorsqu’elle est en talons hauts.
On arrive à une double porte surveillée par des gardes qui nous ouvrent à notre arrivée. Frigga est assise dans un salon, le balcon doré, un de ces endroits préférés. Elle nous sourit aimablement, comme ravie de me voir, de voir son fils. Je vois son regard s’attarder sur le fait que Loki me libère poliment le bras de sa main en m’installant sur un fauteuil en face de sa mère. Il tourne le dos vers la porte et elle le retarde.
— Tu t’en vas mon garçon ? demande Frigga — Les tasses de thé et les commérages des dames ne sont pas… Ma tasse de thé, mère. Bon après-midi ! Mère… Milady…
Loki passe la porte et mon attention se porte sur la Reine et son doux sourire qui me fait agripper ma robe de nervosité.
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