Alex était habitué aux acouphènes que les atterrissages en avion lui faisaient subir. Pourtant, malgré la sensation désagréable, le jeune Texan ne détestait pas les retours sur la terre ferme: un atterrissage, loin de l'endroit ou il a pu se trouver quelques heures auparavant, marquait pour lui le début d'un tout nouveau souvenir.

L'avion s'était finalement arrêté et Alex rassemblait ses affaires, prêt à sortir, avant de jeter un œil sur son petit ami. 
À ses côtés, Henry semblait se débattre avec l'épaisse ceinture qui le rattachait au siège. Comme s'il avait oublié comment de servir de ses doigts, le prince ne parvenait pas à en défaire la boucle. Ses gestes sont maladroits et ses mains tremblent presque.
En un mouvement maîtrisé, Alex passe ses bras autour de la taille de son copain et défait l'attache.

-Merci, murmure Henry, évitant le regard de l'américain, gêné.

Mais Alex serra davantage ses bras autour de la taille du blond. Il avait bien remarqué que quelque chose n'allait pas. À présent, il connaissait Henry plus que par cœur et arrivait a déchiffrer sans fautes chaque petit détail sur chacune de ses expressions faciales.

Les deux garçons se regardaient en silence. Ou plutôt, c'est Alex qui regardait Henry, les yeux remplis de questionnements. Le prince lui, fixait un point dans le vide, et ses pensées fusaient en désordre dans sa tête, comme l'avait deviné Alex:

- Qu'est-ce qui ne va pas, sweetheart? S'inquiète-il.

En secouant la tête, comme pour chasser tout ce bouleversement, Henry répond presque en chuchotant.

- Je crains ce repas de Noël, Alex. Je doute que cette invitation ait été une bonne idée.

À la vue des sourcils froncés du texan, Henry reprend:

- Je veux dire, du côté de ma famille, tu sais... Philip et surtout ma grand-mère. Je crois qu'ils sont encore loin de vous apprécier. Toi en particulier. Et moi par la même occasion. Ils sont tellement frustrés qu'ils seraient capables de transformer ce repas convivial en un débat sans issue.

Serrant son petit ami dans ses bras et couvrant son visage de multiples petits baisers, Alex cherche pertinemment les bons mots à dire.

La dernière fois qu'il a eu l'occasion de rencontrer la reine d'Angleterre, ce n'était pas une partie de plaisir.
Loin de là.
Il se rappelle encore de cette réunion où on lui avait interdit l'usage de la parole alors qu'il s'agissait de défendre son amour pour le prince.
Assis autour de cette table dans l'ambiance pesante de la grande salle du château, il mourrait d'envie de hurler qu'il aimait Henry de tout son cœur.
Le seul droit qui lui était réservé, pourtant, était celui de se taire.

Alex trouvait rien de plus insupportable de ne pas avoir le droit à la parole.

Il est un homme politique. L'éloquence, c'est son point fort.

Il sait se servir des mots comme d'un remède a chaque problème. Il sait s'exprimer afin de gagner la confiance de quiconque, et tout ça en deux langues qui plus est!

Henry lui reprochait parfois même de ne jamais s'arrêter de parler, et le pire étant lorsqu'ils faisaient l'amour: Alex fait virevolter toutes les plus belles insultes que contient son ample  vocabulaire.
Aussi diverses qu'originales, Henry les encaisse, toujours plus surpris de l'injure qui suivait la précédente.

Bref. Alex a de la repartie, et il le sait.

Alors, il ne compte pas s'en priver cette fois.

- Si jamais ils viennent à nous reprocher quoique ce soit, je ne les laisserai pas faire. Qu'ils soient membres de ta famille et hauts placés ou non, je ne les laisserais pas arguer le fait que je t'aime, Henry.

Il lâche son emprise sur Henry pour venir prendre son tendre visage entre ses mains. S'approchant doucement, ses lèvres à quelques centimètres de celles rosées du prince, Alex continue et murmure fermement:

- On s'est tellement battu pour en arriver là, baby. Alors on ne va sûrement pas flancher devant ce qu'ils pensent... Et s'ils persistent je ferais en sorte qu'ils s'étouffent avec les royaux biscuits trempés dans leur royal thé!

Cette dernière phrase arracha les un doux rire à Henry, qui, presque ému, se contenta de hocher la tête.

Ils restèrent ainsi quelques secondes, Alex veut être sur que son petit ami se soit entièrement débarrassé de son stress, avant de devoir affronter le plus gros de la journée: les journalistes de la presse qui attendaient sûrement déjà devant le palais.

Cash, qui était resté à l'avant de l'avion, s'était à présent levé. Ce fut le signe pour les tourtereaux de descendre eux aussi, rejoindre les autres qui devaient déjà avoir récupéré les bagages et être assis dans le van qui les conduira à destination.

***

Le bitume de l'aéroport était mouillé, suite à la pluie qui s'était abattue sur le sol anglais.
Suivis de Cash, le garde du corps d'Alex, dont la carrure avait tout de celle d'un vigile dans les films hollywoodiens, les deux garçons se dirigeaient main dans la main, rongés par la hâte et les craintes, vers le van au vitres teintées.

À quelques pas, Henry s'arrête, se retourne sur Alex et d'un geste dont il avait bien l'habitude maintenant, le saisit par la taille pour l'embrasser.
Les bras d'Alex s'enroulent autour du coup du blond, lorsqu'il approfondit ce baisser langoureux, rempli de tendresse et de chaleur, s'opposant au vent froid de l'Angleterre.


- - -✈︎

Bon bah,

après pratiquement 1 an d'absence, voici le chapitre 2.


(Nah en vrai 10 mois ça va... non? )


J'ai passé mon bac la semaine dernière. La terminale est loin d'être une année fun, mais profitez en quand même.

Je déménage et vais devoir vivre indépendamment et loin de chez moi à partir de cet été, et j'avoue que je me prends un grosse claque de nostalgie.

(Même si depuis bien longtemps maintenant, je rêve de quitter la maison familiale haha!)


BREF BONNE LECTURE LES LOULOUS

et j'espère que vous passez un bon début d'été  𖹭

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 26 ⏰

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Prince f***ing charming ♛ [rwrb fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant