La pluie tombe sans cesse
Depuis deux jours maintenant
Comme une boucle ronde et bien nette
Le temps défile en jours identiques

Dessinant des milliers de cercles
Sur le courant du fleuve
Créant des lacs éphémères
Sur la surface du bitume

Le ciel est teinté du gris pâle
De sa propre tristesse
Et elle, elle est là comme tous les vendredis
Avec sa valise, sous un parapluie.

La musique qu'elle écoute
Ne cesse de lui répéter en boucle
Que le jeu a commencé fort cette fois
Comme pour lui rappeler que la confusion est bien là.

La jeunesse est l'avenir mais
Elle ne sait pas trop quoi en faire
Difficile d'être certain dans la froideur
De l'hiver de décembre

Et puis le vent emporte la fumée d'un tabac
Pendant que deux âmes apprennent à se connaître
A coups de violence et de souvenirs endeuillis
Les gouttes d'eau brillant sous les lampadaires

Parfois elle trouve ça décourageant
De vivre si c'est pour vivre comme ça
Heureusement qu'elle aime le bruit des oiseaux
Les rires, les musées et être humaine

Quelle drôle de phase qui passe par là.

mots à maux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant