Il s'est mis à pleuvoir comme un mauvais présage,
La veille j'avais sur la langue un splendide poème.
Mais ce matin en voulant le réécrire sur une page,
J'ai compris que les vers avaient filé avec mon sommeil.J'ai fermé les yeux pour les faire rejaillir dans mon esprit,
Mais ma mémoire était décidée à me jouer des tours.
Alors sur le papier c'est tout autre chose que j'écris ;
Ça reviendra peut-être à la tombée du jour...Ou plutôt ça reviendra sûrement dans ses bras,
Puisque comme pour tous les autres de mes poèmes
Il y a quelque chose qui ne change pas :
Mes pages sont noircies d'une muse qui reste la même.La seule âme qui de son charme me fascine,
Est celle qui s'est saisie de mes premières fois ;
Est donc la seule capable de me remémorer les rimes ;
Qui souhaitaient couler de mes lèvres hier soir.C'est ainsi qu'il fait pour transparaître dans mon encre,
Celui que j'écris ou qui comme la veille m'échappe.
Assurément rien de cela n'est conscient,
Moi-même je ne comprends les sentiments qui frappentMon art lorsque je m'empare de mon stylo.
Mais s'il est la source d'une si belle poésie,
Ça m'est égal d'en écrire des dizaines d'autres
Pour attendre de me rappeler de celle que j'oublie.
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mots à maux
Poésiesi tu savais combien de larmes j'ai versé pour écrire ces putains de poèmes