on m'a dit que mes yeux
transmettaient des tempêtes sans fin
j'ai toujours haï mes yeux
les trouvant pourtant trop communson m'a dit que mes lèvres
étaient doucement sensuelles
j'ai toujours haï mes lèvres
les trouvant trop irrégulièreson m'a dit qu'on enviait
la forme de ma silhouette
j'ai toujours haï mes hanches
et mes cuisses trop épaissesj'ai toujours ignoré
les "tu es belle" et les compliments
pensant ces paroles motivées
par une simple obligeancemais peut-être que tout dépend
de ce que l'on voit dans le miroir
au Japon on dit que notre visage
est celui du grand amour antérieurpenser ainsi rompt la cruauté
de la voix de ma tête
quelques secondes je parviens à apprécier
l'image que me reflètentmes pires ennemis
le miroir et les photos
amis de longue date
de mes complexes profonds
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mots à maux
Poetrysi tu savais combien de larmes j'ai versé pour écrire ces putains de poèmes