assise sur mon siège je regarde
l'être humain à son apogée
pleurant murmurant sanglotant
au travers de cordes et d'archetsfrappée dans la cage thoracique
par le seul art qui fait danser mon âme
je veux que les minutes deviennent siècles
pour que la musique ne s'arrête pasje veux encore entendre le chant
du hautbois et de la clarinette
je veux encore voir la prestance
du cor et du tromboneje veux que mes mains tremblent
face aux profondeurs de la contrebasse
et à la douce violence du violon
je veux que mes larmes coulent encoredevant cet ensemble de passionnés
qui changent toujours davantage
ma définition d'amour et de frénésie
quoi de mieux que les mains qui façonnenttoutes les émotions humaines
que nous sommes capables de ressentir ?
quoi de mieux que de donner vie
à des instruments et des partitionspour nous créer au-delà des mots
un langage universel ?
faire danser des âmes, couler des larmes ?
poignarder par lames, aviver l'extase ?assise sur mon siège je regarde
l'être humain à son apogée...
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mots à maux
Puisisi tu savais combien de larmes j'ai versé pour écrire ces putains de poèmes