spencer reid (3)

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– On n'a pas une seule piste ? demande Prentiss en scrutant le dossier, assise dans son coin dans l'avion. Retrouver une très jolie fille dans la vingtaine disparue depuis trois jours en plein milieu de Los Angeles, ça risque d'être compliqué.

– C'est pour ça qu'il faut pas qu'on traîne, affirme Hotch. On pense que sa thèse contient tout ce qu'il faut pour nous aider à la retrouver.

– Reid ? m'interpelle Morgan. Ça donne quoi ?

– Laisse-moi une petite heure, je réponds, les yeux rivés sur le dossier. Dans la première partie, elle analyse la gestion des grandes affaires de tueurs en série de la ville et montre les failles rencontrées lors des enquêtes.

– Et ça donne quoi ?

– C'est un dossier solide, je comprends pourquoi elle s'intéressait à Quantico. En revanche, je ne comprends pas pourquoi est-ce qu'elle a complètement viré de bord en passant des menaces liées au surnaturel aux grands meurtres de Los Angeles.

– Garcia confirme qu'elle a pas pris de risques, ajoute J.J. Cela signifie que, même si elle veut entrer au FBI, elle est suffisamment prudente pour ne pas foncer tête baissée dans la gueule d'un psychopathe.

– On va commencer par les archives, affirme Hotch. Il faut qu'on sache quels documents elle a consulté, peut-être qu'elle est allée sur les lieux du crime après.

Le téléphone de Morgan sonne, il répond immédiatement :

– Salut ma belle, alors t'as du nouveau ?

– Euh, les gars...

Je lève les yeux de l'ordi, interpellé par le ton hésitant de notre analyste.

– On vient de recevoir un truc, faut que vous voyiez ça, reprend-t-elle.

Morgan ouvre l'ordinateur dédié à nos missions de terrain et ouvre la pièce jointe. C'est une vidéo de cinq minutes, visiblement amateure. La caméra est penchée vers le plafond et la pièce semble assez sombre.

– Ne me dites pas que c'est ce que je crois... murmure J.J.

– Si, confirme Garcia. Ça nous a été envoyé il y a dix minutes, je dirais qu'elle a été prise il y a une heure. J'ai essayé de tracer l'origine mais le type qui nous l'a envoyé l'a fait à partir d'une adresse IP publique, il pourrait être n'importe où dans Los Angeles.

Des bruits de pas résonnent dans l'enregistrement et la caméra change d'objectif, se pointant sur la victime. La vidéo ne nous laisse aucun indice sur le lieu dans lequel elle est retenue, tout est sombre. Elle doit se trouver dans une cave, un sous-sol, un endroit dans lequel la lumière ne filtre pas. Il me semble voir un sol bétonné mais c'est difficile de l'analyser puisque ce qui ressemble à du sang séché y est collé. Un bip angoissant se répète toutes les cinq secondes et mon intuition me dit qu'il s'agit de la pompe à insuline de la jeune femme.

Elle est assise sur une vieille chaise, fermement attachée à celle-ci grâce à des liens en métal au niveau des pieds et des mains. Celles-ci serrent l'accoudoir et je remarque que certains de ses ongles ont été arrachés. Son jean noir a lui aussi été tallaidé et lui manque une chaussure. Son t-shirt rose est maculé de sang et semble déchiré au niveau de l'abdomen, comme si on l'avait poignardé à cet endroit. Si ce n'est pas un accident, cela signifie que le criminel qui la retient essaie de compenser un manque, une frustration sexuelle. Il me semble également apercevoir une trace rouge autour de son cou, signe de strangulation.

J'ai un mouvement de recul en relevant les yeux vers son visage. Son teint est pâle mais une lueur de rage traverse son regard. Son visage est maculé de sang sur le côté droit, sûrement à cause de l'objet qui entoure son front.

PSYCHO KILLER || Esprits CriminelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant