annabeth hale (7)

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L'ascenseur s'ouvre sur un open space qui ressemble exactement à l'idée de ce que je me fais d'un bureau accueillant des agents du FBI : une dizaine de bureaux, certains parfaitement rangés, d'autres croulant sous les dossiers, une petite étagère contenant des ouvrages dont je suis incapable de lire les titres de là où je me trouve, des étagères, beaucoup d'étagères contenant des dossiers et un étage dans lequel se trouvent quelques bureaux personnels.

Il ne faut que quelques secondes à l'agent Jareau pour me remarquer et venir à ma rencontre. Je la salue d'une poignée de main et la suit jusqu'à son bureau.

– Tout va bien ? s'inquiète-t-elle. Tu me sembles bien silencieuse.

C'est vrai.

Cela ne me ressemble pas d'être silencieuse. Au contraire, je suis plutôt du genre bavarde, et sociable. Je sais comment me comporter avec chaque personne que je rencontre, quelle attitude adopter, quelles blagues à faire pour détendre l'atmosphère.

Mais là... Je n'ai pas les mots.

Alors je joue la carte de l'honnêteté :

– J'admets être un peu intimidée.

– Il n'y a pas de raison, répond l'agent Jareau en me lançant un sourire rassurant.

– Au contraire, intervient l'agent Prentiss, adossée contre son bureau, visiblement en pleine discussion avec le Docteur Reid. Tu devrais être terrifiée, nous sommes des personnes impressionnantes.

Je lui réponds par un sourire amusé.

– On a tous été à ta place, reprend l'agent Jareau. On sait tous à quel point ces bureaux peuvent être... impressionnants.

Elle se penche et récupère une petite valise que je reconnais comme la mienne.

– Tiens ! Encore merci de nous l'avoir laissé.

– Pas de soucis, je réponds en tirant sur la poignée. J'espère que ça vous a aidé pour votre enquête.

– La manière dont tu as analysé la calligraphie des lettres de suicides avec le relevé des réservations de l'hôtel est vraiment très intéressante, intervient le Docteur Reid. C'est vrai, pourquoi auraient-ils utilisé des faux noms pour s'enregistrer tout en laissant une trace de leur véritable identité juste après ? Et l'analyse psychologique de l'ange de la mort était très juste, réussir à trouver l'événement déclencheur d'une personne décédée c'est-

– C'est bon Reid, on a compris, le coupe l'agent Prentiss.

C'est alors qu'une femme blonde au look alternatif très coloré entre dans la pièce, chargée d'un énorme carton. J'ignore comment elle arrive à porter cette monstruosité tout en marchant avec des escarpins aussi hauts et une robe courte.

Mais j'adore.

Elle pose le carton sur le bureau de l'agent Jareau, juste devant moi.

– Beth, commence l'agent Jareau. Je te présente Penelope Garcia, notre analyste.

– Celle qui a fouillé toute ma vie ?

– Exactement, confirme la principale concernée avant de continuer sur le ton de la confidence : Ne t'en fais pas, j'ai effacé tes quelques frasques en manifs, ton dossier est clean pour Quantico.

J'arque un sourcil, étonnée.

– Dites... je reprends.

– Pas de vouvoiement ici, me coupe Garcia.

– D'accord, j'acquiesce. Mais du coup, le FBI a accès à absolument tous les dossiers...

– Toute information existant sur internet est entre mes mains, confirme-t-elle.

PSYCHO KILLER || Esprits CriminelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant