Février 2007.
Le Département des sciences du Comportement reçoit une nouvelle affaire : Annabeth Hale, une étudiante modèle en criminologie de l'Université George Washington, a disparu depuis trois jours en plein milieu de la ville de Los Angeles. S...
– YEAH !!! je m'exclame, les bras en l'air pour fêter ma nouvelle victoire.
– Mais c'est pas possible ! proteste Jim en vidant son verre. Comment cette fille fait pour être aussi douée ?
– Ça s'appelle le talent Jimmy-chou, je peux comprendre que cette notion te perturbe puisque tu en es totalement dépourvu.
J'éclate de rire mais avant que je n'ai le temps de savourer ma victoire : deux personnes me sautent dessus :
– Beth, dis-lui que quand tu auras déménagé, la grande chambre sera pour moi ! s'exclame Daphné.
– Pourquoi elle te reviendrais ? réplique Layla.
Layla est une étudiante en histoire de l'art au fort accent texan qui nous illumine chaque jour de ses plus belles colorations de cheveux, en ce moment, par exemple, elle a opté pour un vert pomme.
– Parce que je suis plus ancienne, donc c'est j'ai un droit sur l'héritage.
– Tu t'es cru au Moyen Âge là ? La féodalité c'est fini ma poule ! Maintenant c'est le far west et crois-moi, je vais défendre mes intérêts comme il se doit !
– Stop ! je les coupe avant que Daph n'en rajoute une couche : Je peux savoir pourquoi vous parlez de ça alors que je viens juste d'arriver ?
– Parce que tu es acceptée à Quantico, répond Daphné. Ce qui veut dire que tu vas emménager là-bas pendant cinq mois pour ta formation et après tu gagneras un max de thunes en tant qu'agent spécial, donc j'anticipe.
– Je vois...
Je fais de réfléchir avant de reprendre :
– Daphné a raison, elle a le privilège de l'ancienneté. Ma chambre lui revient.
– NON ! proteste dramatiquement Layla.
– Eh bam ! s'exclame en même temps Daphné. La voix de la raison a parlé !
Mon sourire se fane bien vite en sentant ma sœur approcher. Elle pose ses mains sur mes épaules et m'entraîne à l'écart :
– Tu sais, j'adore cet endroit, commence-t-elle avec son enthousiasme naturel. Il est tellement.... minuscule !
Je me dégage de sa prise pour me tourner vers elle :
– Qu'est-ce que tu fais là Alison ?
– Je suis là pour t'accueillir ! répond-t-elle comme si de rien était avant de reprendre sur le ton de la confidence : Non mais sérieusement Beth, tu n'es pas obligée de vivre comme ça. J'ai repéré un super appartement près du Capitol, c'est un super quartier et en plus il est bien plus spacieux.
– Non mais je rêve ! je soupire. T'es venue ici juste pour critiquer mon style de vie ?
– Je n'oserais pas enfin ! réplique Alison. Seulement...
Une fois de plus, elle passe une main dans mes cheveux pour me recoiffer :
– Laisse-moi prendre soin de toi, d'accord ?
– Sans façon, merci, je réplique. Tiens d'ailleurs, tu devrais pas être au Japon avec Charlie ? Ah non, pardon, maintenant c'est John.
– John a un important voyage d'affaires en ce moment, et puis prendre soin de ma petite sœur est bien plus important que de profiter d'un voyage avec mon tendre époux. Lui et le Japon seront toujours là à mon retour.
Je lève les yeux au ciel.
– Eh les filles ! nous interpelle Dan. On va commencer un poker, ça vous dit ?
J'échange un regard avec Alison avant de me précipiter vers le canapé, bien décidée à ne pas laisser cette grande perche aux yeux de biches et aux robes longues trop élégantes pour cet endroit gagner la partie.
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