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Point de vue Lorelai

3 heures du matin, dans la rue de la maison d'Evannah

Cette idée ne m'enchantait pas du tout. Je n'étais pas rentré dans cette chambre depuis les tragiques événements qui ont suivi.

Les gars, il reste encore du temps pour faire demi-tour et, en plus, Fred, tu fais quoi ici ? Tu n'étais même pas proche d'elle au point de faire ça, non ? Dis-je en fronçant les sourcils en direction de ce dernier.

Ça, tu ne peux pas le savoir, mais je me pose des questions aussi. N'oublie pas qu'elle est morte chez moi.

Comme si on n'était pas courant.

C'est bon, les règlements de compte, ce n'est absolument pas le moment, faut en finir. Dit Jack en nous regardant d'un air un poil trop sérieux qui nous laisse échapper un petit rictus.

Alors, la chambre d'Eva était du côté gauche, à l'étage, à l'opposé de la chambre de ses parents et collée à la chambre de sa grande sœur, Anne, pitié faite qu'elle dort.

On se rapproche dangereusement de la belle villa. Mes membres tremblaient comme des feuilles, j'avais envie de vomir toutes mes tripes.

Quelle idée de merde sérieuse.

Lorelai grimpe sur mon dos. Me dit Jack avec un regard glaçant.

Pardon ? Si quelqu'un peut escalader ici, c'est Fred, pas moi, hein. Réplique-je.

Euh, t'es raciste, Lorelai ? Rétorque Fred d'un ton faussement choqué.

Oups... Non, t'es juste musclé.

Fred, c'est un mec, pas toi, il ne peut pas rentrer dans sa chambre comme si de rien était, donc pour éviter les mauvaises surprises, abrége et monte vite. Répond-il en pointant son dos droit.

Je ne m'exécute pas du tout sereine, pas maître de mes mouvements.

Qui m'a envoyé ?

J'arrive à la hauteur de sa fenêtre, déverrouillée, les vitres ne laissant pas passer la faible lumière des lampadaires qui éclairent la rue. Au moment où j'ouvris la fenêtre, je me figeai instantanément au moment où un léger courant d'air frappa sa chambre en déplaçant la légère odeur de cette pièce à mes narines, une odeur qui m'était amèrement familière.

Eh oh, tu t'en sors ? Me demande Fred.

Ses mots me font vite revenir à la réalité : je passe une jambe par la fenêtre, puis l'autre et ouvre la fenêtre pour faciliter l'accès à mes deux amis.

Surtout, aucun bruit, les mecs, sinon on est foutu. Mais genre littéralement. Prévenais-je d'un ton bien plus sérieux que d'habitude. 

Aucun de nous n'ose se déplacer après avoir traversé cette fenêtre, cette sensation d'adrénaline, d'interdit ne me laissait indifférente, entraînant chaque fibre de mon corps tremblante. Des secondes ou des minutes passent, je ne sais plus, Jack fait un mouvement, il me tapote légèrement l'épaule, ce qui me laisse échapper un hoquet de surprise.

Écoutez, commence Jack en chuchotant, je sais que l'on n'est pas du tout à l'aise d'être ici, donc on se grouille pour sortir de là.

Comme si ses paroles me boostent, je commence mes recherches, mes deux amis me suivent instantanément.

Après de longues recherches d'une dizaine de minutes, on a trouvé une mystérieuse boîte sous son lit. Je la secoue légèrement. Avec le bruit émis, j'en déduis que la boite est pleine. Petit bémol, la boite est cadenassée, un cadenas à code.

Noyade mortelle : L'enquête du lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant