Le Prince
— A-t-il dit quelque chose ? m'enquis-je auprès de Yian, tandis que le médecin m'ausculte.
— Le prisonnier supplie pour qu'on le laisse partir et répète qu'il ne sait rien, sourit-il.
Le machiavélisme que je lis sur ses traits en ferait pâlir plus d'un.
— Tu sais combien j'aime leur prouver qu'ils ont tort, s'exalte-t-il.
Mon ami est un grand sadique qui prendra beaucoup de plaisir à lui faire cracher la vérité.
— Fais ce que tu as à faire, j'arrive.
Mon bras droit nous quitte d'un pas joyeux et en sifflotant tandis que ma consultation touche à sa fin.
— Votre amie s'est bien occupée de vous, annonce le médecin qui remballe ses affaires.
Il ne sait pas à quel point !
Je me secoue, l'heure n'est pas à la rêverie.
Rapidement, je rejoins l'espace des prisons. Nous avons ramené le faux Charlie, et l'avons solidement attaché à une chaise. Il pleure déjà alors que Yian ne s'est même pas échauffé. Il lui a mis une bonne droite et tourne autour de sa victime, tel un prédateur.
Nos questions s'enchaînent, mais il tient bon. Cela commence à sévèrement m'agacer. Je m'approche en silence. Je n'aime pas forcément m'adonner à la torture. Pourtant, je me saisis d'un couteau et n'hésite pas à lui enfoncer à l'endroit que j'ai montré à Mia hier soir, pour ne toucher aucun organe vital.
Il hurle. A-t-il si peu de tolérance à la douleur ?
C'est un bleu !
Fraîchement arrivé et envoyé à l'abattoir.
Tant pis, je musèle mes émotions, deviens l'arme que mon père a forgée, celui qui reprendra la Bratva un jour.
— Tu as deux options, énoncé-je en tournant le poignard dans sa chair. Soit, tu nous dis où se sont terrés tes patrons et Binson. Soit, je tourne l'arme dans l'autre sens pour lui arracher davantage de plaintes, mon ami ici présent se fera une joie de te torturer jusqu'à ce que tu cèdes.
Yian lui sourit à lui en glacer le sang.
L'idiot tient bon. Il plante son regard dans le mien avec défi.
— On a un courageux ! jubile Yian.
— Apparemment.
Je retire le couteau, le saignement lui fera tourner un peu de l'œil et s'arrêtera rapidement.
Je laisse la place à Yian qui fait signe à plusieurs de nos hommes.
Les uns amènent une bombonne d'eau et un linge. Les autres font basculer la chaise vers l'arrière et la maintienne.
La panique saisit le faux roux qui s'agite. Je ne ressens aucune pitié pour lui, notamment lorsque je l'entends se noyer. Il est juste un moyen de récupérer les infos qu'il me faut.
Agir ainsi ne me plaît guère, cependant, notre monde est violent, pervers, mauvais, monstrueux, alors je me dois de l'être également si je veux que la mafia prospère.
Il y a dix ans, nous avons failli disparaître. Notre ancien roi était un idiot et un incapable qui ne réfléchissait pas comme un chef, mais comme un riche capricieux.
Les femmes, les voitures, les maisons, les voyages, les armes, la drogue. Il a grillé presque tout notre argent sans logique ni aucune structure.
Mon père essayait de réparer ses erreurs. Il entraînait tous ceux qui pouvaient se battre et s'occupait déjà de l'apprentissage des jeunes comme moi.
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RADUCHKA "SOUS CONTRAT D'EDITION"
RomanceIl y a 2 tomes de prévus et je les publie dans la même histoire. Dans une société qui veut la modeler au détriment de ses rêves, une jeune Suédoise, au désir brûlant de liberté, se verra propulsée, malgré elle, dans le monde brutal et sanglant de la...