T1.Chapitre 33 - Un bon plan

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Le Prince

— Sander ! Si on les surprend durant l'une de leurs transactions, on pourrait...

— Se faire tuer ? Excellente idée ! coupé-je Yian

Nous ne cessons de nous prendre le bec depuis qu'il est arrivé, il y a quelques jours. Nous sommes restés une semaine, seul avec Mia, et avons rapidement documenté les allées et venues des membres du gang et notamment de Binson ! Ce traître se croit intouchable, et ne se cache même pas. Il vit sa vie comme si de rien n'était, dépense l'argent de ses sales trafics en poules de luxe et dans des bagnoles hors de prix.

— J'ai une meilleure idée, mais vu que je n'ai pas le droit de parler ! bougonne faiblement Mia.

Oh, misère !

On comprend un mot sur deux, mais je sens bien le mépris qu'elle me véhicule.

Yian la regarde de travers et lui somme de se taire. Elle est toujours en pétard contre lui, concernant le fait qu'il avait voulu l'échanger avec le gang. Bien que mon bras droit se soit excusé à maintes reprises, il a compris que, même si on leur avait fourni Mia, le gang nous aurait roulés. Elle continue de lui envoyer des vacheries à la figure, dans toutes les langues qu'elle maîtrise. Son accent suédois se fait plus prononcer, puisqu'elle l'a souvent parlé ces derniers jours afin de nous dégoter le plus d'information possible.

C'est très sexy !

Elle m'a effectivement proposé un bon plan que j'ai catégoriquement refusé. Depuis, elle boude, et je dois dire que c'est bandant ! Sa petite colère me frustre. Elle m'interdit un quelconque contact physique, que ce soit intime ou de simples câlins. Et la belle s'en amuse ! Notamment quand elle dort à moitié nue.

— Ça suffit ! tempéré-je entre les deux.

— C'est quoi son problème à cette grognasse ? peste Yian.

— Hé, la grognasse, elle t'emmerde !

— FERMEZ-LA ! explosé-je, n'en pouvant plus de leur chamaillerie quotidienne. Mia, va sur la terrasse, s'il te plaît.

— Mais j'ai rie...

— Va. Sur. La. Terrasse !

Mon œillade menaçante la calme. Elle gonfle ses joues, rouspète dans sa barbe et va dehors avec mon paquet de cigarettes.

Quel caractère de cochon.

Mais ça te plaît.

Terriblement ! Deviens-je fou ? Il est clair que j'ai déraillé depuis qu'elle est entrée dans ma vie, et je n'ai aucune envie que cela s'arrête.

Je pensais que travailler dans une chambre d'hôtel luxueuse, plutôt que la planque qui nous sort par tous les trous, nous apaiserait. Je me suis trompé.

— De quel plan elle parle ?

J'expire tout mon air et me frotte la figure énergiquement pour me revitaliser ou me calmer, je ne sais plus. Ses fesses qui se trémoussent à l'extérieur m'appellent, me donnent envie de lui arracher ses vêtements et de lui faire gémir mon prénom.

Comme nous en avions pris l'habitude.

— Sander !

Yian claque ses doigts devant mon visage.

— Charlie se rend trois fois par semaine dans un restaurant princier, qui propose des représentations de chant presque chaque soir, l'informé-je.

Les prunelles de mon ami brillent si puissamment qu'elles illumineraient la nuit.

RADUCHKA "SOUS CONTRAT D'EDITION"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant