Chapitre 05:

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/LOS ANGELES:20H54/

Alessio :

La tension à la maison monte de plus en plus. Mon père est sur mon dos à propos de mes études, toujours insatisfait de mes résultats. Chaque conversation se transforme en dispute, en échange de mots acerbes et de regards froids. Je sais qu'il veut juste ce qu'il y a de mieux pour moi, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir piégé, étouffé par ses attentes.

Un soir, après le dîner, nous avons une autre de ces disputes interminables. Mon père est assis à la table de la cuisine, feuilletant mes premières notes de l'année avec un air de déception évident.

-Alessio, je ne comprends pas pourquoi tu ne peux pas te concentrer sur tes études. dit-il d'un ton accusateur.

Je serre les poings, luttant pour garder mon calme.

-Je me concentre, papa. Mais je ne suis pas parfait, ok ?

Il lève les yeux de mes notes, ses yeux brillants de colère.

-Ce n'est pas une excuse, Alessio. Tu as le potentiel pour faire mieux, mais tu gâches tout avec ton attitude paresseuse.

Je me lève brusquement de la table, la rage bouillonnant en moi.

-C'est bon, ta gueule. dis-je, jetant un dernier regard noir à mon père avant de sortir de la pièce.

Je me réfugie dans ma chambre, la colère toujours palpitante dans mes veines. Je sais que je devrais peut-être écouter mon père, être plus sérieux avec mes études. Mais c'est difficile quand tout ce que je fais semble ne jamais être assez bon. Surtout que mes notes sont satisfaisantes d'après moi. Certes j'ai un peu baissé dans mes résultats mais le début de l'année scolaire a été mouvementé. A cause d'elle.

/LOS ANGELES:12H54/

Le lendemain, à l'école, je suis encore de mauvaise humeur. Les mots de mon père résonnent encore dans ma tête, me rappelant mes propres échecs et insuffisances. Je suis perdu dans mes pensées, à la cafétéria du lycée, lorsque Luana vient vers moi, un sourire timide sur les lèvres.

-Alessio, est-ce que ça va ? demande-t-elle doucement en posant sa main sur la chaise pour la tirer.

Je fronce les sourcils, me sentant irritable.

-Pourquoi est-ce que tu te soucies de ça ? Tu as toujours été un fardeau pour tout le monde de toute façon.

Sa main se retire comme si elle avait été brûlée, et je peux voir la douleur dans ses yeux. Mais je m'en fiche. Je suis en colère, et je veux que tout le monde le sache.

-Alessio, qu'est-ce qui te prend ? demande-t-elle avec sa voix tremblante.

Je me lève brusquement de ma chaise, la colère éclatant à travers moi.

-Ce qui me prend ? Ce qui me prend, c'est que je suis fatigué de devoir supporter ta présence constante. Tu es juste un rappel constant de tout ce qui ne va pas dans ma vie.

Elle recule, blessée par mes paroles. Ses amies se sont rapprochées.

Mais je continue, incapable de m'arrêter.

-Tu sais quoi, Luana ? Peut-être que tu aurais dû rester là où tu étais, dans cet endroit horrible où tu as été enlevée. Au moins, je n'aurais pas à te supporter.

Je la vois vaciller, ses yeux remplis de larmes. Mais je ne ressens aucune pitié. Je suis juste en colère, tellement en colère.

Le silence et le regard de tous ses élèves sur nous me fais prendre conscience que personne n'était au courant.

Elle me tourne le dos et s'enfuit, ses épaules secouées par des sanglots silencieux. Je la regarde partir, un mélange de culpabilité et de frustration tourbillonnant dans mon estomac. Mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir en colère, en colère contre elle, contre moi, contre le monde entier.

-Retournez à vos putains de vie de merde au lieu de me regarder ! C'est en rien un spectacle de marionnettes ! dis-je en hurlant sur les gens qui m'observe.

-Bah arrête de te donner en spectacle dans ce cas. Et arrête d'être un putain de connard. réplique l'une des amies de Luana.

Je m'approche d'elle le sang bouillonnant de haine mais juste avant que je n'ouvre la bouche quatre mains se posent sur moi, m'obligeant à reculer et donc à sortir dehors.

-Laissez moi allez cassez la gueule à cette salope ! criais-je à l'attention de mes deux meilleurs amis.

-Fais pas ton gamin, et calme toi. répond l'un des deux.

-Je te rappelle que cette salope c'est ma soeur alors ferme là !réplique Esteban.

Plusieurs minutes passent et l'air frais me calme assez rapidement, assis sur le muret mes meilleurs amis finissent par poser la question.

/LOS ANGELES:13H08/

-Elle s'est vraiment faites enlevée ? questionne Esteban.

Je hoche la tête, prenant conscience de l'énorme connerie que je venais de faire.

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Liés par le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant