Kylian mène, en apparence, une vie de rêve ! Jusqu'au jour où débarque Auréa, la sœur de son coloc. La dernière fois qu'il l'a croisée, elle avait 15 ans. La dernière fois qu'il l'a croisée... elle n'était pas aussi troublante. Et la dernière fois q...
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Auréa
Nous avons atterri tôt ce matin en Italie, avec Thomas et Calista, pour un week-end entre amis. Cette dernière voulait nous faire découvrir sa ville natale, Desenzano, une ville de presque trente mille habitants, l'une des plus habitées du lac de Garde, mais surtout l'une des plus animées. Bâtie sur des ruines romaines, elle resplendit. Littéralement. Avec un air de Toscane, bien que nous soyons en Lombardie. Nous roulons dans un tunnel à peine éclairé. Légèrement flippant, je dois l'avouer. Toutefois, lorsque nous sortons du ventre de pierre, je ne peux réprimer une exclamation. Ce n'est plus une carte postale que je plonge, mais carrément dans un décor de film. Des vignes s'étendent et bordent chaque côté de la route, avec des maisons aux couleurs chaudes surplombées de toits en brique rouge. Et puis, le clou du spectacle : le lac de Garde qui ne tarde pas à émerger de derrière les villas. Enchâssées entre des montagnes, les eaux émeraude reposent dans un écrin de verdure, de palmiers ou encore d'oliviers. Les yeux rivés à l'extérieur, je contemple avec un certain émerveillement les différents bourgs pittoresques, ou encore les ports qui se succèdent à mesure que nous roulons. La sensation de plonger dans une carte postale de l'Italie typique constellée de villages à flanc de montagne et surplombant la mer ou, en l'occurrence, l'un de ses nombreux lacs.
J'aime énormément ce pays et j'aimerais m'y installer à la fin de mes études, et plus particulièrement à Milan, étant donné que ma mère est milanaise, je connais très bien cette ville. Nous allons donc passer deux jours en Italie, loin de Paris, et bien que je suis très heureuse d'être ici avec mes amis, je n'ai qu'une hâte : retrouver Kylian pour terminer cette amorce conversation que nous avons eu hier dans cette fameuse douche. Et dire que j'appréhende est un euphémisme. Je suis carrément flippée à l'idée que Kylian ne m'attende pas, ou pire, m'affiche son costume de Super Connard pour encore me rejeter. Or, je ne le supporterai pas. Une fois de plus serait de trop. Un frisson me chahute les cellules nerveuses. Jamais je n'ai été dans un tel état de stress. Jamais. Et encore moins pour un mec.
J'ignore combien de temps nous roulons encore avant que Thomas s'arrête sur une sorte de terre-plein construit pour les amateurs de photographie. Je sors de la voiture et me dirige vers la rambarde de roche. La vue est splendide. Enclavé entre les montagnes et sur la route sur laquelle nous nous trouvons, le lac resplendit littéralement, des milliers de faisceaux lumineux dûs au soleil se mêlant à l'émeraude des eaux. Décidant d'immortaliser cet instant, je récupère mon téléphone dans mon sac, puis capture le paysage.
- J'ai une surprise d'enfer pour vous, les filles ! Ce soir, c'est... fiesta ! Mais pas n'importe quelle fiesta !
- Euh, Thomas, excuse-moi, là, mais je n'ai aucune envie de faire la fête ce soir, nous n'avons pas arrêté aujourd'hui, ça m'a épui...
Soudain, la tête surexcitée de Calista surgit par-dessus l'épaule de Thomas, puis me lance, avec un sourire éblouissant :
- Allez, Auréa ! Je suis sûre que ça va être fun !
