Chapitre 14

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Kylian

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Kylian

Ce soir, nous avons gagner le match contre Marseille, le coach était fier de nous, nous avons vraiment assuré. Et pour fêter cette victoire, nous avons décidé avec Achraf et quelques coéquipiers d'aller boire un verre au club de l'hôtel où Énes bosse. J'avale plusieurs gorgées de mon cocktail, mes yeux fixant une chevelure brune. Auréa traverse la foule, en sautillant presque, avec des yeux avides.

- Tu tires une de ces tronches, dit Achraf, rieur, en s'installant à mes côtés.

Sans prendre la peine de reporter mon regard sur lui, je continue de regarder Auréa. Elle est scandaleusement belle. Mon petit feu follet se penche pour récupérer un billet, je suis ses moindres mouvements. Un bruit sourd s'étouffe dans ma cage thoracique tandis que je mate sans discrétion son petit cul, à disposition devant moi. Elle discute désormais avec une rousse, probablement l'une de ses collègues si j'en juge sa tenue. Semblant parfaitement à son aise, elle rit, l'écoute parler... toujours avec un immense sourire aux lèvres. Dégageant une tonne d'ondes positives. En apparence, du moins... Car je suis persuadé que mon attention rivée sur elle lui colle les nerfs. Il n'y a qu'à voir cette façon discrète avec laquelle tapent ses pieds sanglés dans une paire de sandales à talons. Ou encore la manière avec laquelle elle joue avec sa queue-de-cheval. Je lui tape sur le système et, j'aime trop ça...

- Tu regardes qui comme ça ? demande mon pote en souriant malicieusement.

Sa voix me sort de ma contemplation, je détourne immédiatement le regard.

- Personne, dis-je en prenant une nouvelle gorgée de ma boisson.

- Pas à moi, c'est Auréa que tu regardais. Je t'ai grillé, bro.

Je souris, amusé.

- Fous-moi la paix, mec.

Il rigole, puis grimace.

- Qu'est-ce que tu as ? lui demandé-je.

- J'ai quelques douleurs derrière la cuisse depuis la fin du match, m'avoue-t-il.

- Il faut que tu en parles à Enrique, ça sert à rien de jouer le prochain match et de risquer d'empirer la chose.

- Ouais, je vais voir ça avec les médecins.

J'acquiesce et je pousse un long soupir en m'enfonçant contre ma chaise. Je suis à cran en ce moment et surtout profondément frustré. Et inutile de préciser que la frustration n'est pas un sentiment que je connais bien et surtout que j'arrive à gérer. J'ai beau avoir couché avec trois nanas différentes ces derniers jours, je n'arrive pas à me libérer de cette gangue de désir brûlant qui emprisonne mon corps. J'ai beau me persuader du contraire, peser le pour et le contre, admettre qu'il y ait plus de contre que de pour, mon envie d'elle est trop irrépressible, trop fulgurante pour être totalement anéantie. 

Storm of Feelings || Kylian MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant