Chapitre 22

531 59 31
                                    

Le sac ne contenait rien d'intéressant si ce n'était le journal de ce pauvre homme marquant ses derniers mots de désespoir. Lorsqu'il rangea le carnet, quelque chose de métallique percuta le sol. Il observa la main squelettique, maintenant ouverte, et de laquelle une clé s'était échappée. Il la ramassa et se dirigea vers la porte.

— Tu as trouvé quelques pièces ? se moqua Oliver.

Thomas ignora ses remarques et lui montra sa trouvaille, seulement, aucune serrure ne se trouvait sur la porte. Il demanda à Edward de chercher de l'autre côté et c'est avec soulagement qu'il trouva une encoche.

— Thomas, s'il te plaît, lance fort et bien !

Edward n'était pas confiant, il connaissait la chance du jeune homme et, surtout, ses capacités. Le vide menaçait d'accueillir cette clé. Les conditions étaient réunies pour qu'elle n'atteigne pas l'autre rive. Thomas s'approcha du bord sous le regard attentif des trois hommes et lança aussi fort qu'il put. Il s'en fallu de peu et une petite frayeur pour qu'Edward attrappe l'objet in extremis. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres des quatre hommes qui avaient auparavant retenu leur respiration. Lorsqu'Edward inséra la clé, une série de cliquetis retentis ; les symboles en or des deux portes tournèrent d'une certaine façon révélant une trappe sur le côté de chaque porte. Juste assez large pour y passer un membre...

— Thomas, ne t'avise pas de mettre ton bras là-dedans, averti Edward, se souvenant d'une certaine situation angoissante.

— Tu préfères que nous restions enfermé ici, et que nous finissions comme ce pauvre bougre ? répondit le jeune homme en pointant le squelette derrière lui.

— Je vais le faire, suggéra Oliver.

— Tu es beaucoup trop faible.

— Ce n'est pas à toi d'en décider, fais ce que je te dis, siffla le grand-frère avant de se lever péniblement : Et puis, tu as raison, je suis trop faible pour réfléchir, ajouta-t-il avant de pousser Thomas et d'enfoncer son bras dans le trou sans aucune hésitation.

Il sentit plusieurs mécanismes au bout de ses doigts et se mit à réfléchir un court instant. Et s'ils servaient à broyer ses phalanges ? Chassant cette pensée parasite, il ordonna à Thomas de commencer à chercher une solution.

— Que ressens-tu ? demanda le jeune homme, à l'affût du moindre indice pouvant les aider à résoudre l'énigme.

— Des sortes de boutons.

De l'autre côté, Jonathan et Edward se décidaient encore sur la personne qui plongerait le bras vers l'inconnu. Le pirate était plus réticent, son expérience réfrénait sa témérité alors Jonathan se dévoua. Dès l'instant où il passa son bras dans cette ouverture, les dix mécanismes de la porte s'enclenchèrent et les symboles pivotèrent un à un, révélant, une fois de plus, une série de constellations.

— Sans grande surprise, se moqua Edward.

— Peut-être devons-nous enfoncer les boutons simultanément ou dans un certain ordre ? suggéra Oliver.

— Edward, Thomas, observez les symboles. Voyez-vous quelque chose qui pourrait indiquer un ordre particulier ? demanda Jonathan.

— Les constellations semblent s'aligner de manière étrange, réfléchit Edward.

— Oui. On dirait que certaines étoiles brillent plus que d'autres. Cela doit être un indice, confirma Thomas.

Avec un peu de coordination, Jonathan et Oliver commencèrent à appuyer sur les boutons en suivant l'ordre des étoiles les plus brillantes dans les constellations gravées sous les indications d'Edward et Thomas.

Le monde des pirates - T2 [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant