Chapitre 3

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Charles avait peur des regards.

*

Charles avait fini par rentrer de la soirée. Il avait - très peu subtilement - évité Lando, sans parler de Max qu'il fuyait.

L'aperçu fugace de l'air déçu du Néerlandais lui brisait encore le cœur.

Mais Charles n'était perdu : il avait failli avouer à son concurrent ses sentiments, de quoi en faire paniquer plus d'un.

Et sur certains points, il était tout sauf une exception.

À part pour sa beauté et, au-dessus de tout, les fossettes...

On se reprend !

Mais les fossettes, quand même...

Ondine !

Charles était fatigué, épuisé.

Las.

Las de dissimuler ses sentiments alors qu'il rêvait de goûter aux lèvres de Max.

Las d'avoir peur, terrifié par la possibilité du rejet.

Las d'être paralysée par l'épouvante d'être jugé par tous, médias, pilotes, écuries, fans.

Parce que si son amour était réciproque, que ferait-il réellement ?

Charles avait peur des regards.

Peur d'être constamment jugé parce qu'il aimait un autre homme.

Peur de baisser dans l'opinion publique.

Peur d'être lâché par ses amis.

C'était con, bien sûr. Daniel connaissait son secret et s'en fichait de savoir qu'il aimait un autre homme - ce qui intéressait l'Australien était que Charles aime son ami.

Mais les peurs sont loin d'être rationnelles.

Sinon ça se saurait.

Charles repoussa ses pensées, trop sérieuses pour un lendemain de fête, et se leva. Il se prépara rapidement, attrapant un sac dans l'objectif d'aller faire des courses - sans se faire poursuivre par des fans de préférence.

Pendant les vacances d'été, les touristes étaient bien plus nombreux et, malheureusement, ce genre de situation n'était pas un cas isolé.

Être connu pouvait être un enfer mais Charles faisait le métier de ses rêves.

Et c'était le plus important.

II sortit dehors, sans rien de rouge sur ses vêtements. Avec le temps, il avait remarqué que ça attirait encore plus facilement les fans.

À ça de porter une casquette Redbull...

Cessons de rêver, son contrat lui interdisait - de porter le merch d'une autre écurie, pas de rêver.

Enfin, quand Ferrari détruit sa course avec la stratégie, on se pose des questions...

Je m'écarte du sujet ? Mon deuxième prénom est Digression. Non, c'est Charlie - toujours pas bon, tout ça.

Charles arriva au supermarché et fit ses courses. Le but étant d'acheter les repas les plus simples à préparer, étant donné son niveau en cuisine.

Maxy, on t'appelle ?

Il a entendu, je crois.

— Salut, Charles.

Le monégasque sursauta et Max s'esclaffa, se moquant du bond de l'autre pilote.

— Qu'est-ce que tu fais là ? surréagit-il.

Regard - LestappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant