Chapitre 4

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Il n'était pas prêt à supporter le poids des regards.

*

— Parce que c'est toi que je veux embrasser.

La respiration de Charles s'interrompit. Son cœur cessa de battre pendant un instant avant de reprendre de plus belle, frappant fort contre sa poitrine.

— Pourquoi tu ne le ferais pas ?

— Parce que je ne veux imposer à cet homme un baiser non désiré.

— Je t'assure qu'il est désiré, souffla Charles. Depuis un peu trop longtemps à mon goût.

— Je peux t'embrasser ?

— Tu dois m'embrasser, Maxy.

Le grand Max Verstappen parut soudain très timide. Il s'approcha, hésitant, de Charles et rapprocha leurs visages.

Ce fut Charles qui franchit la distance qui les séparait, pour venir déposer ses lèvres sur celles de Max pour un tendre baiser.

Tendre baiser, enfin pas pour longtemps, puisque quand Max prit conscience de la situation, la douceur du moment disparut au profit de la passion.

D'un amour inexplicable.

Les deux hommes se détachèrent lentement, se dévorant du regard.

— Ça fait des années que je rêve de faire ça, souffla Charles.

— T'es mignon.

— C'est ce qu'elles disent toutes.

Max éclata de rire avant de reposer des lèvres sur les siennes, provoquant des frémissements chez Charles qui approfondit leur baiser.

Dans leur bulle.

Quand Max voulut sortir faire son footing, Charles acquiesça immédiatement, lui proposant de lui montrer leurs endroits les plus calmes pour courir, proposition que Max se dépêcha d'accepter.

L'échauffement se fit dans le plus grand des silence, Max et Charles étant tous deux très consciencieux.

Ils voulaient tous deux gagner le championnat - même si Max y croyait plus que Charles.

Ils commencèrent à courir, leurs foulées s'accordant parfaitement.

Ils ne parlèrent pas, préférant économiser leur souffle et travailler leur gestion de la respiration.

Respiration, retenue, expiration.

Et rebelote.

Ce moment se révéla étonnamment très apaisant et Max finit par proposer à Charles de se poser quelque part.

De là où ils étaient, ils pouvaient admirer Monaco, contempler la mer.

Un lieu parfaitement romantique, non ?

Tout s'accorde pour que ce qui ressemblait à un date se passe bien.

Charles et Max échangèrent un sourire légèrement niais, avant de regarder le paysage.

— C'est vraiment magnifique, constata le Néerlandais. Tu as dû en emmener plus d'une ici.

— Aussi surprenant que ça puisse paraître, tu es le premier. Et ce n'est pas une disquette !

Les lèvres de Max s'incurvèrent légèrement, dévoilant ses dents.

— Et toi, tu es P1 dans mon cœur. Et c'en est une.

Charles éclata de rire avant de reposer son regard sur la ville.

— On voit le circuit d'ici.

Max suivit son regard et esquissa un sourire.

Regard - LestappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant