Bonus 4 : coiffure & « oui »

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— Charles, fais-moi un câlin.

— Pour quoi faire ?

— Pour me rassurer.

— Je te touche pas tant que t'es pas devenu mon mari.

— Charles...

— Max ?

— Je veux un câlin.

— Je sais, ma rose, mais ça ne marche pas comme ça.

Max croisa ses bras devant sa poitrine, fronça les sourcils.

Oui, Max boudait. Charles avait osé lui refuser un câlin.

— Et un bisou ?

— Non plus.

— Mais euh...

Charles soupira longuement.

— Max, demande-moi ça encore une fois, le coupa-t-il alors que le Néerlandais allait insister, et je t'oblige à porter une robe blanche.

Max devint comme la robe qu'il allait peut-être devoir porter. Le monégasque éclata de rire, se moquant de son teint blême.

— La robe et un peu de blush. Ça te fera pas de mal.

— Arrête de m'embêter, Charles. Je suis vraiment stressé.

— Ben pourquoi ? Tu as prévu de dire non ?

— Oui. Enfin, non ! J'ai prévu de dire oui. Pas non !

— Les garçons, vous êtes prêts ?

Pascale toqua à la porte de leur chambre, commençant à s'impatienter.

— Charles, viens ici tout de suite, que je te coiffe.

Son fils ouvrit la porte et elle remarqua avec soulagement que tous deux était habillés.

— Max, mon chéri. Tu me diras si tu veux que je te coiffe ? Charles, c'est non négociable, pas question de mettre un bandana le jour de ton mariage. Pas avec une mère coiffeuse !

— Mais maman...

— Sinon, je ne t'emmène pas à la mairie !

— J'arrive.

— Et Max, tu voudras que je te coiffe ? demanda Pascale avec beaucoup plus de douceur.

— Si ça ne vous dérange pas, ce serait avec plaisir, Pascale.

— Je t'ai dit mille fois d'arrêter de me vouvoyer. Je me sens vieille alors que je suis pimpante de jeunesse. J'expédie ton fiancé et je t'arrange ça, précisa-t-elle en entraînant son fils dans la salle de bain.

Max vit Charles se faire entraîner alors qu'il se débattait vainement en gigotant. Le plus jeune de la fratrie Leclerc se glissa dans la chambre de son frère avec un sourire amusé.

— Quel drama queen, lâcha Arthur.

Max ne retint pas son rire.

— C'est comme ça qu'on l'aime.

— Contrairement à toi, je ne l'ai pas choisi.

— Tu ne l'as pas renié non plus.

Arthur fit mine de soupirer.

— Pas facile de renier sa famille.

— Pas faute d'avoir essayé de renier mon père. Finalement, c'est lui qui l'a fait.

— Je savais pas. Désolé pour toi.

Max haussa les épaules.

— Il n'a jamais été le père idéal. Mais j'en suis peut-être là grâce à lui.

Regard - LestappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant