Voyage vers l'inconnu

Harcèlement

Le lendemain matin, je sors Raika, je lui fais une balade dans mon quartier, quand mon portable se met à sonner, je le sors de ma poche et je réponds.
" Oui mam..."
" Ma chérie je voulais savoir comment ça se passe avec ce Toshinori..."
" Bien très bien même, maman t'inquiète pas c'est un mec super gentil vraiment..."
" Il t'a dit comment il lui ait arrivé ça?"
Je m'assois sur un banc et je lui dis.
" Oui il me l'a dit enfin c'est compliqué..."
" Raconte!"
" C'est un Japonais et il sait plus ce qu'il c'est passé... Il se promener en ville et la seule chose qui se souvient c'est qu'il a reçu un coup sur la tête... Et quand il a repris connaissance, c'était quand je suis allée le voir en colline..."
" Merde le pauvre... Comment il va il se rappelle où est sont hôtel? Si il est venu seul?"
" Il sait qu'il est seul mais pour son hôtel non car il venait d'arriver..."
" Ok..."
" Et apparemment ils lui ont piqué ses affaires... Mam quand tu viens ne lui en parle pas déjà qu'il stress que tu viennes..."
" Pourquoi ? Je ne vais pas le manger..."
Je me mets à rire et je lui réponds.
" Mam... Je sais pas trop sûrement qu'il a peur que tu sais qu'un inconnu soit chez moi et que tu le harcèle de questions sur lui..."
" Mouais... Je t'appelais à l'origine pour savoir si sa te dérange que je vienne plus tôt?"
" Heu... Non pas de soucis..."
" Ok je vais venir pour 13h comme ça on boira le café ensemble."
" Ok pas de soucis... A toute à l'heure..."
" A toute à l'heure ma fifille..."
Je raccroche, je me sens un peu mal d'avoir menti à ma mère, mais je suis plutôt fière d'avoir trouvé cette excuse pour Toshinori, je me voyais pas lui dire qu'il vient d'un monde parallèle... Je me lève et je rentre à l'appartement, je détache la grosse et j'entends l'eau de la salle de bain, coulé, je m'approche de la porte et je dis un peu gêné.
- Tout va bien?
Je l'entends me répondre.
- Euh on peut dire ça, je trouve pas les serviettes...
Je me mets a ricaner et j'en prends une dans l'armoire, je retourne à la porte et je lui dis.
- Tiens... Désolée j'aurais dû te dire où elle était...
Il entrouvre la porte et il prend la serviette et il me répond.
- C'est pas grave tu arrives à temps...
- Au pire tu aurais pu prendre la mienne...
Il ouvre un peu plus la porte et je le vois sortir sa tête.
- Oui je me serais débrouiller... Tout va bien?
- Pour moi oui... Toi par contre...
Je me mets à rire de le voir me regarder en mode inquiet.
- Ma mère m'a appelé... Et je dois t'avouer que je pense t'avoir trouvé un alibi au top...
Il sort de la salle de bain avec la serviette autour de sa taille, je baisse la tête, mais mon regard détails chaque partie de son corps, l'eau ruisselle encore sur sa peau, quand il me demande.
- Alors? Dis moi s'en plus...
- Je lui ai dit que tu étais un touriste Japonais, que tu t'es fait agressé et que tu te rappelles de rien... Et qu'on t'a volé tes affaires...
Il me regarde surpris et il me demande.
- Et elle t'a cru?
- Ouais... Je lui ai demandé de pas t'en parler... Et puis je me voyais pas lui dire que tu viens d'un univers parallèle... Là je la perd...
Il se met à ricaner, je relève mon regard et je le regarde incrédule.
- Pourquoi tu rigoles? J'ai fait une erreur?
Il me regarde et il me répond.
- Pas du tout... C'est plutôt une bonne idée mais...
- Mais?
- Imagine qu'elle te demande où est mon hôtel, mon nom et qu'il cherche mais trouve rien...
Je lui fais un sourire en coin gêné et je lui dis.
- Ouais pas faux... Mais je lui ai dit que tu venais seulement d'arriver donc niveau hôtel c'est réglé... Après je connais ma mère elle posera pas de questions...
Il me sourit et il pose sa main sur mon épaule.
- J'espère pour toi...
Je regarde sa blessure et je lui dis.
- Fini de te préparer je vais te faire un nouveau pansement après...
- Oui madame...
Je le regarde amusé et il re rentre dans la salle de bain, je sors de la chambre et je range un peu l'appartement, quand Toshinori sort, il vient vers moi torse nu le t-shirt à la main, je lui fais signe de s'asseoir sur le canapé, il s'exécute et je vais prendre de quoi le soigner, je m'accroupis devant lui et je commence les soins, là je me dis. " Si quelqu'un vient à ce moment là il croiront que je lui fais autre chose..."
Je me redresse, je prends le pansement, je m'assois à côté de lui, quand j'entends la porte s'ouvrir.
- Coucou ma fifille!
Je me fige et quand elle rentre, elle me voit pencher sur Toshinori, je me sens très mal à l'aise, je me redresse et je lui dis.
- Tu n'étais pas censé arriver pour 13h?
- J'ai juste un quart d'heure d'avance... Et tu fais quoi?
Je lui réponds sur la défensive.
- Je change le pansement... Tu croyais quoi?
Je vois Toshinori se retenir de rire, je le regarde vexée et je meurs d'envie de lui mettre une claques pour qu'il arrête.
- Je ne croyais rien du tout...
Elle s'avance vers nous et elle regarde Toshinori.
- Bonjour désolée que vous ayez vu sa...
Il lui répond.
- Ce n'est rien...
Je lui dis.
- Arrête de bouger...
Il me regarde et je pose le pansement, je passe ma main pour vérifier qu'il soit bien mit et je me redresse.
- Maman Toshinori, Toshinori ma mère...
Il sourit, je vois que c'est un sourire gêné et il lui dit.
- Enchanté...
- Également...
Je me lève du canapé et j'aide Toshinori à mettre son t-shirt, ma mère me regarde et elle sourit, je la rejoins et je lui fais un câlin, je me sépare et je vais lui préparer un café, elle regarde Toshinori et elle lui demande.
- Elle s'occupe bien de vous j'espère...
Il se met à sourire et il lui répond en me regardant.
- Oui très bien... Je lui dois la vie à votre fille... Sans elle je ne sais pas ce que je serai devenu...
Ma mère souris et elle lui répond.
- Ma fille est comme ça si elle peut aider elle le fait, elle a toujours eût le cœur sur la main et beaucoup en ont profité...
Je lève les yeux au ciel et je lui dis.
- Mam s'il te plaît commence pas...
- Ok ok... Vous faites quoi dans la vie?
- Maman!
Elle me regarde et elle me demande.
- Ben quoi?
Toshinori me dit d'un ton rassurant.
- Ça va Florence t'inquiète pas...
Il regarde ma mère et il lui répond.
- Je suis enseignant...
- Ooh et vous enseigner quoi? Dans un collège? Un lycée? Ou une école?
- J'enseigne dans un lycée qui forment des futurs policiers...
Je le regarde de biais et je vois qu'il s'en sort plutôt bien, ma mère continue de lui poser des questions et il répond, je bois mon café debout dans la cuisine quand ma mère lui demande.
- Êtes-vous marié?
Je crache toute ma gorgé de café dans l'évier.
- Maman! Arrête!
Toshinori me regarde et je le vois ricaner, lui répond.
- Non je suis célibataire et sans enfants...
- Oh mais comment ça se fait?
Là je n' ai qu'une envie c'est coupé sa langue ou peut être la tué tellement qu'elle m'énerve, mais en même temps, je la remercie pour ces questions plutôt pertinentes, que jamais j'aurais osé lui poser.
- Disons qu'avec mon ancien travail je ne voulais pas mettre celle que j'aime en danger... Oui avant d'être professeur j'étais inspecteur dans la police...
"Bon sang Toshi tu es grave doué", quand ma mère lui demande.
- Vous avez quel âge sans être indiscrète?
- J'ai 40 ans...
- Oh Florence a 35 ans...
- Maman s'il te plaît tu m'as promis de ne pas le harceler de questions... Et tu fais tout le contraire...
- Rho ça va je fais connaissance, de l'homme qui vit chez toi j'ai le droit non!?
Je secoue la tête et levant les yeux au ciel et je me demande qu'es ce que j'ai fait pour avoir une mère sans gêne comme ça, je regarde l'heure et je vois 13h15, je sors de la cuisine et je prépare mon sac, ma mère me regarde et elle me demande.
- Tu t'en vas déjà?
- Oui je sais pas pour combien de temps j'en ai et surtout si je vais trouver de la place pour me garé... Mam s'il te plaît arrête avec toutes ces questions...
Elle me sourit et j'aime pas ça, je regarde Toshinori qui me hoche la tête, je prends une grande inspiration et je leurs dis.
- Bon je vous laisse... Maman je te tiens au courant, quand je pars de mon rendez-vous...
- Ok pas de soucis ma chérie... Fait attention à toi sur la route...
Je lève les yeux au ciel de nouveau et je lui réponds.
- Mam j'ai plus 10 ans mais 25 de plus...
Je l'entends me dire en ricanant.
- Oui mais tu restes ma petite fille d'amour...
- Mouais... A toute...
J'ouvre, je ferme la porte et je pars à mon rendez-vous.