Viennoiseries & co

27 3 0
                                    

Lundi matin, neuf heures. Mathis était encore allongé dans son lit. Il était déjà en retard, alors pourquoi se presser !

Il n'avait pas cessé de repenser à son week-end, en compagnie de la belle Léna. Son sourire, son corps de sirène et à lui, polochon ! "J'aime bien polochon!" Lui avait-elle dit. "Et moi, j'aime tellement te faire l'amour !" pensa t-il.

- Bon ! Quand faut y aller, faut y aller !

Il se leva et se prépara pour rejoindre ses nouveaux collègues ! Il savait qu'il ne pourrait pas éviter Morgane. Leurs échanges quelques peu torride, lors du week-end sports et détente, lui était sortit de l'esprit.

Le voilà donc arrivé dans les bureaux de la société Green-Everything. Tout le monde s'afférait à ses tâches quotidienne et personnes ne fût surpris de voir Mathis arriver à une heures tardive. En réalité, chacun pouvait gérer son planning. Monsieur Ramirez avait confiance en son équipe et ses collaborateurs le lui rendaient bien.

Josh se pressa de venir voir Mathis, fraichement installé dans son nouveau bureau.

- Salut beau gosse ! Tu as passé un bon week-end ?

Il avait appris à se méfier des questions de Josh. Ce dernier faisait toujours en sorte de trouver un moyen pour connaître la vérité. Mathis ne pensait pas que Léna lui avait parlé de leur sortie en mer. Alors, il préféra ne rien lui dire. Sans vraiment attendre la réponse de son collègue, Josh lui dit :

- Viens manger les viennoiseries que nous ont apporté les perdants du week-end sport et détente ! C'est une tuerie !

- Ok, je te suis.


Arrivé près de la machine à café, Mathis fut ravie d'y retrouver Léna. Ils s'échangèrent un sourire discret. Elle paraissait presque intimidé par sa présence. 

Léna voulu attraper le dernier pain aux raisins, mais sa main heurta celle de Mathis.

- Excuse-moi ! Lui dit-elle

- Non c'est moi !

- Tu peux le prendre.

- Non, non, c'est bon. Je te le laisse...

- Eh oh ! Ne vous battez pas pour ça ! Si vous n'en voulez pas, c'est moi qui vais le prendre ! Leur dit Josh 

Et il mangea le dernier pain aux raisins, sans demander l'avis de ses camarades. Mathis et Léna échangèrent un nouveau sourire, sous le regard interrogateur de Josh.


Un peu plus tard dans la journée. Morgane frappa à la porte du bureau de Mathis. Ils ne s'étaient pas encore croisés.

- Coucou Mathis ! Tu es occupé ?

- Salut. Euh oui, mais ça peut attendre. Pourquoi ?

- J'ai besoin de ton aide. L'imprimante me fait un petit caprice !

- Ah... Et bien, je ne suis pas informaticien, mais je peux toujours regarder.

- Merci, c'est super gentil de ta part ! J'ai bien été voir Liam et Gab, mais ils n'étaient pas disponibles. 

- Pas de soucis. Mais je ne te promet rien.

Mathis se demandait si Morgane utilisait cette technique pour se retrouver seule avec lui. Ou bien si c'était vraiment l'imprimante qui avait un soucis.

Une fois sur place, il constata que l'imprimante était hors service. Il essaya temps bien que mal de trouver la solution au problème, mais ses compétences en matière de technologie et de bureautique laissaient à désirer. 

- Bon, on a plus qu'à appeler un technicien du service informatique ! Dit-il. J'ai l'impression qu'elle fonctionne encore moins bien que tout à l'heure !

- Au moins, tu auras essayé ! Lui dit Morgane et elle rajouta :

- Tu veux manger avec moi à midi ?

- Je ne sais pas si je vais prendre un pause déjeuner. Je suis arrivé tard ce matin, j'ai pas mal de travail à rattraper !

- Ok, je comprend. Si tu veux, je pourrais passer te déposer un plateau repas ?

- Je ne veux pas te déranger avec ça !

- Non, ça me fais plaisir ! Je passerai vers treize heures. Et merci de t'être déplacé  pour l'imprimante.

Et elle lui déposa un baisé sur la joue.


Au moment du repas, Léna cherchait quelque choses, ou quelqu'un du regard. Avec curiosité, Josh lui demanda :

- Tu attends quelqu'un ?

- Non, pourquoi tu me demandes ça ?

- Léna, pas à moi ! 

- Je n'attend personne Josh. Arrêtes avec tes questions !

- Ok ok ! Mais juste au cas où ça t'intéresses, Mathis est resté dans son bureau pour la pause déjeuné. Il m'a dit qu'il avait du travail à faire.

- Ah... d'accord... mais, tu sais, il fait ce qu'il veut !

- Oh oui bien sûr ! Je n'en doute pas ! En tout cas, je trouve que tu as belle mine en ce moment ! 

- Tu veux dire que d'habitude, j'ai une sale gueule ?

- Mais non ! Enfin tu vois ce que je veux dire. Et sinon... côté cœur, ça va ?

Léna le regarda avec surprise et méfiance.

- Josh, pourquoi tu me pose cette question ?

- Comme ça, pour rien. Juste pour prendre des nouvelles.

- T'es bizarre aujourd'hui. Lui dit-elle


Après le déjeuner, Léna décida d'aller voir Mathis dans son bureau. Arrivée devant la porte, elle se sentit bête et voulu faire demi-tour.

- Bon, maintenant que tu es là, frappe à la porte ! Se dit-elle tout bas, avec des pains aux raisins dans les mains

Elle toqua, puis entrouvrit la porte.

- Oh ! Désolée, je ne voulais pas vous déranger ! Dit-elle avec une certaine gêne

- Léna ? Non non, tu ne nous déranges pas... Répondit Mathis

- Salut Léna. Oh, je vois que tu as emmené le dessert. Quelle délicate attention de ta part ! Lui dit Morgane d'un air hautin. Dans ce cas, je vais vous laisser. N'hésites pas à me demander quoi que se soit Mathis. C'était un plaisir de passer un moment avec toi.

Elle sortit du bureau en regardant Léna comme s'il s'agissait d'une vulgaire miette qui trainait par terre.

- Je... je suis désolée, je ne voulais pas te déranger. Je vais te laisser, tu dois avoir du travail.

- Non, attends ! Restes !

Mathis s'était levé de sa chaise et s'approcha de Léna. Il sourit en regardant ce qu'elle tenait dans ses mains.

- Je vois que tu culpabilises pour le pain aux raisins de ce matin ? 

- Euh, ouais, probablement... Mais j'aurais du te prévenir avant de débarquer ici.

- Pourquoi tu dis ça ? Mon bureau est ouvert à tout le monde. Morgane m'a apporté un plateau repas et elle est restée discuter un moment avec moi, rien de plus.

- Quelle délicate attention de sa part... marmonna t-elle

Mathis afficha un large sourire en regardant le visage de Léna. Elle paraissait un peu agacé par l'attitude de Morgane et par sa propre présence avec ses viennoiseries comme cadeau pour son collègue.

- Bon, on les manges ces pains aux raisins ? 

- Je ne voudrais pas m'imposer ! Répondit-elle avec ironie

- Je vais faire un effort pour accepter ta compagnie un moment. Mais c'est bien parce que tu n'es pas venue les mains vides.

...Et plus si affinités...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant