Prison Love ~Kiribaku~

•Chapitre 3•

POV : Extérieur

Voilà, il avait vu la plupart de ce qu'il y avait à voir. Cela allait être sa vie pour les 20 prochaines années. "Mes 20 prochaines années, toute ma jeunesse" cette idée traversa sa cervelle et des larmes trouvèrent leurs places dans ses yeux. Il avait mal au cœur, son chef l'avait trahi et abandonné sans scrulpul comme il l'avait fait à tant d'autres avant lui. l'Ark était sa famille à défaut d'en avoir une vraie mais il comptait pas. Il n'était qu'un pion parmi tant d'autres, sans aucune importance. Eijiro ne l'avoura à personne mais en sa première nuit en prison, il pleura silencieusement sur le lit dur de la cellule qui était maintenant sien pour les 20 prochaines années.

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Eijiro se réveilla avec un insupportable mal de dos et des picotements dans les yeux. Il entendait encore le bruit de la matraque du surveillant qui cognait les portes en métal des autres cellules pour en réveiller les habitants, résonner dans sa tête.

Il s'assit sur ce qu'il lui servait de matelas pour un peu plus détailler la petite pièce. Il y avait un lit superposé en métal blanc avec des matelas si fins qu'il avait l'impression de directement s'allonger sur les bareaux. En face, un lavabo sale décoré d'un miroir fissuré. À sa droite, une toilette emprisonnée derrière des murs fins. La porte en métal bleu était lourde et faisait un bruit assourdissant en grinçant au sol quand on la déplacer. "Au moins j'ai des toilettes privées" se rassura-t-il comme il put. Les murs étaient sales et il pourrait jurer avoir vu une toile d'araignée dans le coin haut gauche. C'était pas la prison la plus luxueuse, mais encore "qui se préoccuperai du sort des membres des gangs les plus dangereux, ou encore des membres de gangs tout court." Il bailla, on ne pouvait pas dire qu'il avait bien dormi.

-préparation pour les douches, savon et serviettes. Tu as cinq minutes. Ordona un surveillant en faisant de nouveau abattre sa matraque sur la porte dans un bruit désagréable. Kirishima ricanna un peu, il trouvait sa drôle leur comportement sérieux à côté des dires peu flatteurs de Denki.

Il s'accroupit devant le sac au milieu de la pièce pour espérer en sortir ce dont il avait besoin. Il attrapa une serviette et un savon solide avant de se précipiter à l'extérieur. Il s'ajouta à la longue file devant les douches et patienta. Son cœur s'accéléra, il ne savait pas comment les choses se déroulaient et ses compagnons n'étaient pas là pour le guider. Cela fut bien trop rapidement son tour. Il déchanta en constatant qu'un surveillant se trouvait dans la salle.

Il décida de ne pas y prêter attention et de se concentrer sur sa tâche de se laver le plus rapidement possible. Il se déshabilla tout en jetant des regards furtifs sur les autres prisonniers pour s'assurer de ne pas être regardé. Les douches n'étaient séparées par rien d'autre que de l'air et l'ambiance que donnait les carreaux plus très blancs ne le rassurait pas. Après s'être frotté rapidement il se rhabilla à la même vitesse et sous les directives du surveillant se dirigea vers la laverie la petite pièce au fond des douches. La porte en bois foncé et abîmé par le temps n'était pas très accueillante.

C'était une salle assez sombre, le plafonnier détaché de son emplacement idéal éclairait à peine et on ne faisait que de deviner les différents meubles. Il s'avança vers le bac et jeta sa serviette à l'intérieur tout en gardant en visuel son environnement. On lui avait appris pendant ses nombreuses missions pour l'Ark. Une soudaine lumière vive attira son attention, il tourna doucement sa tête vers la droite pour essayer d'en voir la source. C'était un feu provenant d'un briquet grâce à celui-ci il pouvait entrevoir les traits de l'individu qui s'allumait une cigarette. Sa peau pâle était sublimée par les lueurs orangées. Il était concentré dans sa contemplation jusqu'à ce que ses yeux rencontrèrent ceux sanglants et perçants de son interlocuteur. Un regard à en faire trembler plus d'un, il transpercait son corps et disséquait son esprit dans une sensation étrange. Décontenancé, il termina les quelques pas qui le séparait de la sortie de la laverie et s'extirpa des douches.