invisible m.c [VF]

CHAPITRE 6 : Crampes et coups.

Je dû rester à la maison le jour suivant, m'étant réveillée avec une affreuse migraine et les pires crampes à l'estomac du monde. Tout le monde était déjà partit, soit à l'école ou au travail. Tout ce que j'étais capable de faire consistais à rester couché dans mon lit, grognant à la douleur que mon ventre me faisait subir.

Je pris des médicaments et retourne me recoucher.

Je me réveille six heures plus tard, vers 15H, ce qui signifie que les cours seront bientôt terminés. Je roule paresseusement sur mon lit pour me tourner vers la fenêtre, où un soleil rayonnant brillait, la lumière de celui-ci tamisée par mes fins rideaux. Oh, qu'est-ce que j'aimerais ne pas me sentir comme un déchet.

Je finis par me lever, me dirigeant prudemment vers la cuisine avant d'ouvrir le frigo et de chercher quelque chose que je pourrais manger, étant donné que je n'avais encore rien avalé de la journée. Mon estomac gargouille et une épouvantable crampe me fit me plier en deux.

« Raaaaah ! » grognais-je en plaçant une main serrée contre mon ventre.

La sonnette résonne à l'entrée, me faisant me redresser et me diriger vers la porte. Je ne m'embête pas à regarder par le judas et ouvre directement la porte. Ma mâchoire s'affaissa de stupeur.

C'était Michael. Sa lèvre inférieur était littéralement explosé, son t-shirt déchiré par endroit était tacheté de sang et il avait une profonde mais courte entaille dans le front. Malgré tout ça, ses yeux se remplir d'inquiétude une fois qu'il aperçut que je m'agrippais à mon ventre.

« Kassidy-»

« Michael, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demandais-je.

« Je- je suis venu pour que tu m'aides. Je ne veux pas que ma mère sache et me voit comme ça. »

« Tu t'es battu ? Encore ? » questionnais-je, attrapant son bras pour le traîner à l'intérieur. Il hocha la tête. Je l'emmène jusqu'à la salle de bain et lui demande de s'assoir sur le bord du lavabo. Je récupère quelques compresses dans l'armoire et vient me placer entre ses jambes, me concentrant pour nettoyer ses plaids.

« Avec qui ? »

« Landon. Encore. Il a dit quelque chose que ...je n'ai pas aimé alors... Je l'ai frappé. »

« Est-ce que c'était au lycée ? Parce qu'ils peuvent te renvoyer et-»

« Détend-toi. On n'était pas au lycée. » marmonne-t-il.

« Ça va peut-être piquer un peu. » dis-je en imbibant une autre compresse d'alcool avant de la placer sur son front. Il fit une légère grimace mais ne dit rien. « Désolée. » murmurais-je.

« Qu'est-ce qu'il a dit pour t'énerver à ce point ? » ajoutais-je.

« Il parlait de toi. » admis-t-il. Je ne m'arrête pas d'appliquer la compresse contre sa peau endommagée, gardant un visage impassible bien que mon cœur eu un raté. Il s'est battu pour moi ?

« Qu'est-ce qu'il a dit ? » demandais-je.

« Je préfère ne pas le répéter. Ça pourrait me mettre de nouveau en colère. »

« Ce n'était pas à ce genre de chose que je pensais quand je t'ai dit que faire de ton mieux n'était pas suffisant. » riais-je légèrement. Il sourit, difficilement à cause des dommages faits à sa lippe inférieure.

« Je sais. » répond-t-il simplement. Je finis de désinfecter son front avant de baisser les yeux sur sa lèvre entaillée.

« Tu pourrais m'embrasser pour que mes lèvres aillent mieux. » dit-il sans cesser de sourire. Je ris silencieusement et secoue la tête. Il fit une moue de chien battu en retroussant, non sans peine, sa lèvre ébréchée. Je l'ignore et presse une nouvelle compresse humecté d'eau contre sa bouche. Il tressaille mais une fois de plus, ne me repousse pas.