invisible m.c [VF]

CHAPITRE 22 : Prouve-le.

Nous étions dans mon lit, le seul son audible autour de nous étant nos calmes respirations. Lui était adossé contre ma tête de lit alors que j'étais assise à l'autre bout de celui-ci.

Mon cœur battait à une impressionnante vitesse. Les palpitations qui tapaient contre ma poitrine étaient si rapide que j'étais pratiquement sûre que Michael pouvait les entendre. Un gros bordel se tramait dans ma tête, c'était le foutoir complet. Aucune pensée claire et intelligible n'atteignait mon esprit. Je ne pouvais même pas déterminer où se trouvait la droite, et de quelle côté était la gauche. Et Michael en face de moi, me fixant de ses yeux pâles d'un air intrigué, savait parfaitement que j'étais complétement désorientée.

« Est-ce que ça va ? » demande-t-il après un long, très long silence.

« Je... Ouais. Ça va. » rétorquais-je avec un signe de tête.

« Non, ça va pas. » dit-il avant de se traîner à l'autre bout du lit pour venir s'assoir à côté de moi. Il place une main sur ma cuisse, et je déglutis. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres à la vue de ma réaction.

« Est-ce que tu pensais qu'on allait-» Il s'arrête, et la couleur de ses joues vira à une légère nuance de rose. J'hoche lentement la tête, le regard droit devant moi, n'osant pas lui faire face. « Je-Je veux dire...Je n'allais pas-» Il se stoppe une nouvelle fois et soupire, passant une main sur sa nuque.

« Est-ce que tu... veux ? » questionnais-je maladroitement, d'un air gêné.

« Bien sûre que je veux. » chuchote-t-il, « C'est juste... Je sais que tu es encore vierge. Tu veux vraiment que ce soit moi qui te prenne ça ? » demande-t-il en baissant les yeux sur moi.

« Je veux dire, » reprend-t-il après quelques secondes de silence, « On a pas mal de problèmes en ce moment, nous deux, et je ne veux pas que tu le regrettes. » dit-il dans un murmure.

« Je ne le regretterais pas Michael. » souriais-je légèrement.

« Oh non, c'est sûre que tu ne regretteras pas la façon dont tu vas te sentir si on le fait. » rétorque-t-il. « Je veux dire, je peux faire en sorte que tu te sentes vraiment, très, très bien. »

« Je ne te crois pas. » taquinais-je coquinement.

« Oh, je peux te le prouver. » dit-il, son sourire s'élargissant.

« Alors prouve-le. »

Sans prévenir, il attrapa mes poignets tout en se redressant. Il s'agrippa à mes jambes et les plaça de chaque côté de lui, m'incitant à les enrouler autour de sa taille. Il me retenait en l'air grâce à un de ses bras harponné à mes fesses alors que son autre main se baladait entre mes omoplates. Ses lèvres trouvèrent instantanément leur chemin jusqu'à mon cou, où elles déposèrent une série de langoureux baisés, s'attardant le long de mes clavicules.

Il me dépose sur le lit et me rejoint aussitôt, me surplombant de toute sa taille.

« Enlève ton t-shirt. » chuchote contre mon cou. Je fais ce qu'il me dit et le jette sur le côté, ce dernier atterrissant sur le sol dans un bruit camouflé. Ses yeux divaguent le long de ma poitrine avant de remonter jusqu'à mes lèvres, puis son regard se plante dans le mien et il sourit légèrement.

Mon cœur rata un battement, ou peut-être deux, quand je vis dans ses yeux quelque chose que je n'avais encore jamais vu dans les yeux de quiconque : de l'amour.

Il laissa courir sa main le long de mon dos et décrocha mon soutien-gorge avant de le balancer à l'autre bout de la pièce. Un petit grognement s'échappa de ses lèvres quand ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur ma poitrine, désormais complètement exposées.