invisible m.c [VF]

CHAPITRE 18 : Pas un conte de fée.

« Kassidy, il y a quelqu'un pour toi ! » hurle ma mère depuis le rez-de-chaussée.

Je grogne et sors de mon lit, déverrouille mon portable pour voir l'heure qu'il était. 9H. Ce n'était surement pas Michael.

Je descends les escaliers en trottinant et m'arrête, écarquillant les yeux, dès que je vois qui est assis sur mon canapé. Landon ?

« Hey, Kassidy. » me sourit-il en se redressant.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demandais-je assez abruptement.

« Je suis venu te parler. » affirme-t-il avec un haussement d'épaules.

« Si tu es venu ici pour insulter Michael tu ferais bien de partir main-»

« Non, hm, pas vraiment, je ne suis pas venu pour me moquer de lui. » dit-il. Je lui lance un regard confus, sourcils froncés.

« Michael est venu chez moi hier soir. Il considère que le pari tient toujours, Kassidy. » continue-t-il.

Je lève les yeux au ciel. Il va vraiment recommencer avec ça ?

« Ecoute-moi ! Est-ce que tu sais combien d'argent il y a en jeu ? » questionne-t-il. Je secoue la tête de gauche à droite et il répond : « 1000$. »

« Je ne te crois pas. » dis-je.

« Okaaaay... Alors comment est-ce que je pourrais savoir ce que vous avez fait hier soir tous les deux, hein ? Vous ne sortez pas vraiment ensemble, Kassidy. Ça ne marche pas comme ça avec lui. »

J'étais en état de choc. On aurait dit que ma colère se répandait dans chacune de mes veines et j'avais l'impression que je pouvais exploser en moins d'une seconde. Je ne savais pas ce que j'avais plus envie de faire ; pleurer comme une gamine ou le frapper pour qu'il dégage de ma maison.

« Il est venu chez moi, il m'a dit que le pari tenait toujours, puis il m'a raconté ce que vous aviez fait. »

« Et pourquoi est-ce que je devrais te croire toi, et pas lui ? »

« Qu'est-ce que je gagne moi en t'aidant ? Rien. Ne le prend pas mal Kassidy, mais tu n'es pas vraiment mon genre. »

« Ah oui, j'avais oublié que tu préférais les putes. » crachais-je. Je ne pouvais déterminer contre qui j'étais le plus en colère.

« Ooh. » dit-il. « Juste, réfléchis à ce que je t'ai dit, Kassidy. Tout à coup  Michael vient te parler, à toi, et puis vous devenez amis, comme ça, ce n'est pas un peu bizarre ? Ensuite vous finissez par sortir ensemble et 'tomber amoureux l'un de l'autre', wow, merveilleux. C'est la vraie vie, Kassidy, pas un conte de fée, et plus tu restes dans l'illusion qu'il en a quelque chose à foutre de toi, plus tu perds ton temps. » déclare-t-il.

« S'il te plaît, va-t'en. » implorais-je en me dirigeant vers la porte pour l'ouvrir. Il soupire avant de sortir, non sans garder le petit sourire satisfait qui défigure son horrible visage.

« Ne viens pas me dire que je ne t'avais pas prévenu. » dit-il avant de rejoindre sa voiture, et je ferme la porte derrière lui.

Je plaque mes mains contre mon visage avant de laisser courir mes doigts dans mes cheveux. Aucune pensée claire ne me venait à l'esprit.

Ma mère entre et me fixe, sourcils froncés, le regard inquiet.

« Qui était-ce ? » demande-t-elle.

« Un gars du lycée, il avait des questions à me poser sur des devoirs. » mentais-je.

« Alors il vient voir la fille qui était à l'hôpital pendant une semaine et qui n'ait donc pas allé en cours pendant tout ce temps ? » rit-elle légèrement.