CHAPITRE 25 : Fardeau.

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J'ouvre les yeux et regarde la pièce à peine éclairée autour de moi. Les rayons du soleil brillaient à travers les fins rideaux de ma chambre, ceux-ci dessinant des ombres sur l'ensemble de la pièce. Je me retourne et remarque que Michael était partit, mais la porte de la salle de bain était légèrement entre-ouverte. Je souris pour moi-même et sors du lit.

Je pousse légèrement la porte et mon sourire s'agrandit quand je le vois en train de se raser, fredonnant une chanson que je ne connaissais pas. Michael avait une de ses voix qu'on pourrait écouter éternellement. Et c'est ce que je ferais, si je le pouvais. Mais bien sûre, moi étant l'idiote maladroite que j'étais, me penchant et m'appuyant trop contre la porte, elle finit par déraper et je termine étalé sur le sol de la salle de bain.

Je lève les yeux vers lui et il me fixe avec un sourire amusé, bras croisé sur la poitrine. « Bonjour. » ricane-t-il. Je me relève malhabilement et vois grâce au reflet du miroir que mes joues sont passées d'un léger teint rose à une nuance de rouge tomate immonde. Michael avance lentement vers moi, et mes yeux vagabonde sur son corps de haut en bas, lui n'ayant rien d'autre que son caleçon.

« Est-ce que je t'ai réveillé ? » dit-il en fronçant les sourcils. Je secoue la tête.

« Non, je me suis réveillé par moi-même. Tu n'étais plus dans le lit alors j'ai voulu voir où tu étais allé. »

« J'allais revenir. » sourit-il avant de se pencher pour déposer un rapide baisé sur ma joue.

« J'ai cru que tu étais parti, ou... je sais pas. » avouais-je avec un haussement d'épaules.

« Sans dire au revoir ? Nah. Je ne suis pas comme ça... Avec toi. » dit-il avec un clin d'œil. Je lève faussement les yeux au ciel avant de tourner les talons et de me laisser tomber sur le lit. Il suit mes actions et vient s'allonger à mes côtés. On fixe le plafond en silence pendant un moment.

« Tu sais que je t'aime, pas vrai ? » demande-t-il soudainement, roulant sur le côté pour pouvoir m'observer. Il repousse quelques mèches me tombant sur le visage, et je lui souris en hochant la tête.

« Oui. » dis-je simplement.

« Et tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi ? Tout ce dont tu as besoin et tout ? Et que je ferais n'importe quoi pour te rendre heureuse ? »

Pourquoi est-ce qu'il posait toute ces questions ?

« Oui. Est-ce que ça va ? » questionnais-je, me redressant sur mes coudes.

Il soupire et me fixe longuement avant de répondre, « Je-Plus maintenant. »

« Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » demandais-je. Je devenais de plus en plus anxieuse à mesure que les secondes passaient.

« Euh, je suis allé t'acheter quelque chose. » sourit-il timidement, alors que les palpitations de mon cœur doublèrent à l'entente de ses mots.

« O-Oh ? »

Il rit avec douceur et fit un petit signe de tête.

« C'est pas grand-chose, mais... ça compte pour moi. Et j'espère que ça comptera pour toi aussi. » Il sourit et se releva, attrapant sa veste avant de farfouiller dans ses poches. « J'allais te le donner hier soir au resto' mais du coup... » marmonne-t-il. Je me redresse en position assise et le regarde s'assoir prudemment au pied de mon lit.

« Donc, euh, voilà. » dit-il me tendant une petite boîte bleue. Je souris et l'ouvre lentement, avant de laisser échapper un petit hoquet de surprise. C'était magnifique. « C'est une manière de te dire merci pour avoir supporté toute mes conneries et d'être resté malgré tout. » ricane-t-il.

Je ris et examine le collier posé dans ma main. C'était un diamant en forme de cœur, avec un 'M' incrusté dans la pierre. Je le retourne, et une citation est inscrite en son dos : « J'ai décidé de choisir l'amour. La haine est un fardeau trop lourd à porter. »

Je lève les yeux vers lui, complètement déconcerté par ce présent. C'était la chose la plus précieuse que quelqu'un aurait pu me donner. Et je ne parle pas du diamant.

« Je l'adore. » chuchotais-je.

« Tu m'as appris comment aimer quelqu'un d'autre plus que je ne m'aimais moi-même. Tu m'as montré que je ne pouvais pas continuer de vivre avec toute cette haine à l'intérieur de moi. Je détestais tout, et tout le monde. Et je ne veux pas te perdre...Parce que si je te perds, ce sera le jour où je recommencerais à détester tout autour de moi.  Je ne suis vraiment pas le genre à dire tous ces trucs sentimental à la con mais... tu mérites d'entendre chacun de ses mots. » déclare-t-il. Je place une main de chaque côté de sa tête et lui souris avec douceur.

Je l'embrasse longuement, mes yeux me picotant de plus en plus. Il sourit contre mes lèvres et se recule avant d'essuyer les quelques larmes qui avaient roulé sur mes joues à l'aide de son pouce.

« Si tu pleures maintenant, je n'imagine même pas ce que ça va être quand je te demanderais en mariage. » dit-il avec un sourire en coin.

« Je...J'aime vraiment le collier, c'est tout ! » ironisais-je. Il ricane et dépose un petit baisé sur le bout de mon nez.

« Tu veux le mettre ? » suggère-t-il. J'acquiesce avec un sourire et il se redresse pour se placer derrière moi. Il accroche le collier et presse ses lèvres contre mon cou aussitôt fait.

Je soupire et laisse reposer ma tête contre son épaule alors qu'il continue de tracer un chemin de baisé dans le creux de mon cou jusqu'à ma clavicule. Je laisse ma main vagabonder le long de son entre-jambe, et l'entend immédiatement grogner contre ma peau.

« Putain. » souffle-t-il, « ça, c'est pas une bonne idée, à moins que tu veuilles faire ça maintenant, là, tout de suite. »

« Je suppose que je dois te remercier pour tout ce que tu m'as donné. » dis-je coquinement. Il eut un sourire en coin, mais se redressa et enfila un t-shirt.

« Plus tard. » affirme-t-il, me tendant une de ses mains. Je l'attrape et il me guide jusqu'au rez-de-chaussée. Mes parents n'étaient pas là, comme ça avait été le cas la plupart du temps cette semaine.

La cuisine était toujours décorée avec les petites bougies par-ci, par-là et quelques-uns de nos vêtements étaient toujours éparpillés sur le sol. Je souris en repensant au souvenir de cette merveilleuse soirée.

« Je t'aime. » murmure-t-il dans mon oreille.

« Je t'aime. » répétais-je.

invisible m.c [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant