CHAPITRE 28 : Psychotique.

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Le matin suivant, je me redresse et me lève de mon lit, incertaine de quoi penser ou faire. Les évènements de la veille se rejouaient dans mon esprit et la colère enfouit en moi contre mes propres parents resurgit comme une vague de rage qui secoua mon estomac. Comment est-ce qu'ils pouvaient faire ça à leur propre fils ?

J'aurais tellement souhaité que Ciara soit là. Elle était mon seul réconfort pour beaucoup de choses et elle aurait su quoi dire et quoi faire dans ce genre de situation.

Une importante partie de moi voulait descendre et crier sur mes parents encore plus, mais ce serait juste remuer le couteau dans la plaie. Et je sais qu'Andrew n'aimerait pas ça.

Michael était rentré chez lui hier soir après que je lui ai assuré que j'irais bien toute seule et qu'il devait rentrer et voir sa famille. Il voulait probablement sortir de cette maison de tarés de toute façon. Et Dieu sait que j'aimerais pouvoir en faire autant moi aussi.

J'ouvre finalement la porte de ma chambre et fais un pas dehors, regardant à gauche et à droite pour m'assurer qu'aucun de mes parents ne soit dans les parages. Je descends les escaliers et rejoins la cuisine, attrapant un bol avant de le remplir de lait et de céréales.

Je m'assois sur un tabouret du bar et mange en silence, mais finis par être interrompue par ma mère qui entre dans la cuisine. Ses cheveux qui étaient habituellement parfaitement coiffés n'étaient à présent que l'équivalent d'un nid de mèches emmêlées au-dessus de sa tête. On aurait dit qu'elle n'avait pas dormi de la nuit, ce qui était probablement le cas.

« Bonjour, chérie. » chuchote-t-elle en s'asseyant en face de moi.

« B'jour. » marmonnais-je.

« Je sais que tu es fâchée pour hier soir, Kassidy. Mais ça nous a pris par surprise. » dit-elle assez sèchement.

« Fâchée ? En fait, je pense que j'ai dépassé le stade de colère autorisée pour que mon esprit soit toujours lucide et censé. Mais il reste probablement plus censé que le vôtre. Votre propre fils, sérieusement ? » rétorquais-je. Elle soupire.

« Essayes de voir les choses de notre point de vue, d'accord ? »

« J'ai essayé. J'ai compris. On est supposé être la famille parfaite, pas vrai ? On est supposé devoir vivre cette vie tout à fait normale. Et qu'est-ce que ça fait si on est un peu moins que parfait à vos yeux ? C'est ce que sont la plupart des autres familles, et ils n'en ont rien à foutre. Alors je n'en ai rien à foutre. » admettais-je.

« Kassidy, surveilles ton langage. » prévient-elle. Je baisse les yeux sur mes céréales imbibés de lait et soupire avant de me lever.

Je m'apprête à sortir mais m'arrête à l'embrasure de la porte et me retourne, « Il faut juste que tu vois Caleb et lui ensemble... Et tu comprendras vraiment pourquoi l'amour n'a pas besoin d'être justifié. » dis-je avant de poursuivre ma route jusqu'à ma chambre.

Je me laisse tomber sur mon lit et attrape mon portable. C'était Samedi, et la petite semaine de vacances octroyée arrivait à sa fin, mais cela ne semblait pas me déranger autant que d'habitude.

Je déverrouille mon téléphone et, sans surprise, Michael m'avait déjà envoyé 5 messages et appelé 2 fois. Je soupire avec un petit sourire.

MICHAEL : Bonjouuuuuuuuuuuur petit cœur !

MICHAEL : tu dors encore ?

MICHAEL : babe :(

MICHAEL : BOUGE TON CUL J'AI PREVU DES TRUUUUUCS

invisible m.c [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant