MATHIEU PRUSKI
- Et voilà la team de déménageurs bg au complet.
Je jette ma clope dans une poubelle et me décolle du mur contre lequel j'étais appuyé en entendant Ormaz. Elyo me suit pour monter dans sa voiture. Bekar nous a convoqué pour l'aider à déménager. Il a enfin trouvé un appart sur Paris. Avant il faisait des allers retours dans le nord et pionçait à droite à gauche.
Je salue mon pote et bouscule Elyo pour avoir la place côté passager.
- Tu casses les couilles polak.
Je lui adresse un doigt d'honneur dans le rétro en souriant.
- On le rejoint où le BE ? je demande à notre pilote.
Il démarre avant de répondre.
- Chez Vittoria.
J'ai tourné la tête pour l'observer. Mais visiblement il se foutait pas de ma gueule.
- Bah pourquoi ?
- Trop bien, a ajouté en même temps Elyo.
J'ai roulé des yeux. Eux deux, ils étaient devenus des meilleurs amis inséparables askip. Visiblement Elyo s'était dit que s'il pouvait pas la ken, ils pouvaient devenir des super potes. Jusqu'ici, j'avais réussi à les éviter quand ils étaient ensembles.
- Bekar veut récupérer un meuble dont Vittoria veut plus je crois.
J'ai hésité à demander à Ormaz de me déposer pour que je rentre sur Clamart. Mais bon j'allais pas abandonner un pote en plein déménagement.
- Passe par ce côté ça ira plus vite.
Ormaz m'a observé d'un rapide coup d'œil, l'air bien suspicieux.
- Comment tu connais son adresse toi d'abord ?
- J'l'ai soulevé.
Elyo s'est étouffé à l'arrière en me donnant une claque à l'arrière de la tête.
- Tu parles du meuble là ? a demandé Ormaz.
Je lui ai adressé un sourire avant de me retourner vers la vitre pour voir les immeubles défiler.
- Parle pas comme ça d'elle, à soufflé Elyo.
J'ai ricané devant leurs mines bien paniquées. Depuis quand ils en avaient quelque chose à faire des meufs avec qui je baisé ?
- C'est bon détendez vous. Jamais je la touche.
- Parce que vous jouez pas dans la même catégorie, s'est foutu de ma gueule Elyo.
Ça faisait mal au cœur mais il disait vrai ce con. Vittoria c'était une chieuse mais elle était méga fraîche et taffait avec des jeunes en difficultés. Tout le monde m'avait dit qu'elle était méga investie dans son travail. Moi à côté je faisais tâche.
- Ouais bien sur. J'peux avoir qui je veux moi.
J'ai vite embrayé pour pas qu'ils aient le temps de me contredire :
- Elle était malade y'a deux semaines et j'ai du aller chercher sa nièce. C'est pour ça que je sais où elle habite.
J'ai grimacé en repensant à la journée que j'avais passé avec elle. Elle était trop chelou. Je pense la fièvre avait dû lui retourner le cerveau parce qu'elle avait fait que me regarder avec un air ultra bizarre.
Une fois arrivé, Ormaz nous a dit de monter pendant qu'il cherchait une place. Bekar nous a ouvert. Visiblement, il faisait comme chez lui. J'ai entendu une mélodie jouée au piano provenant de je sais pas où.