MATHIEU PRUSKI
- On fait une pause avant de commencer ?
Je me suis tourné en direction de Vittoria pour lui sourire. J'ignorais qu'elle était drôle vu qu'en général quand on se parle on s'insulte. Mais elle regardait Bekar, un grand sourire aux lèvres, l'air très fière d'elle.
- Je savais que j'aurais dû demander à l'autre Santoni plutôt que toi.
Elle a haussé des épaules, indifférente à ses menaces.
- Si tu veux il rentre à vingt heures. Tu pourras déménager à cette heure.
- Bref, à reprit Ormaz. On fait comment vu qu'il y a pas d'ascenseur ? Parce que là je suis tenté de juste la jeter par la fenêtre.
- Ça passerait pas, à fait remarquer Elyo après avoir observé la fenêtre avec un air sérieux.
Bekar a tapé dans ses mains en se dirigeant vers l'étagère.
- Ormaz et Elyo vous prenez ce côté. Polak tu viens avec moi.
Vittoria à commencé à s'éloigner. Visiblement elle était absolument pas concernée par les galères de son pote.
- Tu vas où Cléo ?
Elle s'est retournée, l'air bien dépitée en m'entendant l'appeler.
- Ben je vois pas comment je peux vous aider.
- Tu nous ouvres les portes.
Elle a hoché de la tête mollement et est passée devant Bekar et moi pour ouvrir la porte d'entrée. Comme je l'avais prédis, ça a été une galère. Rien que soulever l'étagère, j'ai cru que j'allais mourir. Et pourtant j'allais h24 à la salle ou boxer. J'imagine même pas comment les autres devaient être en galère. On a quand même réussi à l'amener jusqu'à la camionnette prévue pour le déménagement. Vittoria a sourit.
- Bravo les gars. Tu veux toujours prendre la table aussi ?
On s'est tous les trois tournés vers Bekar.
- Comment ça y a une table ? a demandé Elyo l'air paniqué
Il a haussé des épaules.
- J'ai oublié de vous le dire.
J'ai soupiré en remontant dans les escaliers. J'en étais presque à prier pour que mamie m'appelle pour l'aider à réparer n'importe quoi. Ça me ferait une bête d'excuse.
Une fois en haut, on a enlevé nos t-shirt avec Ormaz. Je crois que les deux on était morts de chaud. Vittoria qui était perchée sur la table qu'on allait devoir descendre nous a jugé du regard.
- C'est ouf comment les mecs ont ce besoin de h24 montrer leurs pecs.
- Si tu veux combatte le sexisme systémique tu peux enlever ton t-shirt aussi.
Elle m'a regardé en souriant suite à ma remarque.
- Je te pensais pas féministe Mathieu. Mais t'as raison c'est un excellent conseil.
Elle a commencé à relever son t-shirt et j'ai pu apercevoir le bout d'un soutien gorge rouge. Bekar a lancé un coussin sur sa pote en protestant :
- Mais n'importe quoi vous deux. Vittoria essaye même pas d'enlever ce haut. T'es avec les plus gros charos de Paname là.
- Dommage, a ricané la brune.
Tiens, première fois qu'on était d'accord les deux. Fallait fêter ça. On s'est chauffé pour descendre la table. Ça a été encore une fois un grand moment de n'importe quoi mais on s'en est sorti. J'ai cru que Bekar allait nous éclater quand sa table a méchamment tapé contre un mur.