MATHIEU PRUSKI
Je me suis éloigné doucement de Vittoria qui me fixait avec un regard un peu perdu. Elle s'est mordue la lèvre sans me quitter des yeux.
- Bon il t'as pas vu au moins, j'ai finis par marmonner.
Elle a rigolé doucement avant de se remettre en marche.
- C'est clair.
- J'ai bien l'impression que maintenant tu m'es redevable à vie.
- Rien que ça.
Je l'ai rattrapé en accélérant. C'est fou comment elle marchait vite tout d'un coup.
- N'empêche je pensais que t'embrassais mieux que ça.
Elle a eu un petit rire qui s'est étouffé dans sa gorge. J'ai attrapé son poignet pour qu'elle s'arrête et regarder son visage.
- T'es sûre que ça va ? T'as l'air un peu secouée.
Elle m'a fait un petit sourire en dégageant doucement son poignet.
- Oui t'inquiètes. C'était juste un énorme connard donc c'était bizarre.
J'ai vu qu'elle voulait pas parler plus que ça alors je me suis contenté de blaguer.
- Les meufs sont souvent renversées après que je les embrasse.
Vittoria a cette fois franchement rigolé. J'appréciais pas trop qu'elle rigole de mes skills en matière de bisous. J'avais pas mal de défaut mais pas à ce niveau là.
- D'ailleurs je pense qu'on peut demander plus d'argent aux gars rien que pour ça.
- Ah ouais, t'es un vrai businessman toi.
J'ai hoché de la tête en souriant.
- T'imagines même pas. Un vrai roi des affaires.
Elle a encore rigolé. Je voulais pas me vanter mais grâce à moi elle avait déjà l'air d'aller mieux. Ou alors c'était juste une excellente comédienne.
J'ai moins rigolé quand on a du retraverser la forêt pour rentrer chez elle. C'était un peu flippant quand même mais si j'ouvrais m'a bouche pour faire une remarque, la petite brune allait direct me kalash.
On a finit par enfin arriver chez la daronne de Vittoria. Elle s'est arrêtée devant la porte pour chercher dans son sac.
- J'ai perdu les clés je crois.
Je l'ai observé pour savoir si elle se foutait de ma gueule mais elle avait l'air sérieuse. J'ai fouillé dans mes poches même si je savais qu'elles étaient pas dedans.
- Passes ton sac.
Vittoria ma tendu son sac à main que j'ai ouvert pour chercher dedans. Il y avait juste du gloss et un porte monnaie. J'ai relevé la tête en l'entendant rigoler.
- J'avais oublié que j'étais avec la reine de l'humour, j'ai soupiré en voyant qu'elle faisait tourner ses clés autour de son doigt.
