Chapitre 15

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 Je me jette sur mon lit, le ventre calé par la glace, puis regarde mon téléphone. Hana m'a envoyé tout un tas de message pour me demander pardon. Je les lis un par un. Mes yeux me brûlent. Je ne sais pas quoi faire. Je finis par éteindre mon téléphone et m'endormir, remettant ma décision à plus tard.

***

Je soupire. Chifuyu m'a demandé de venir, soit disant pour une urgence. Résultat, ça fait dix minutes que j'attends, assise sur un banc. Je sens ma patience s'effriter. Plus le temps passe plus je deviens impatiente. Finalement, je lève mes fesses, tente de lancer un appel trois fois, puis part, légèrement énervée. Mais sur le chemin, j'entends le bruit d'une moto qui me klaxonne. Encore un de ces porcs... Tokyo est vraiment la pire des villes ! Je me tourne, m'apprêtant à insulter celui qui m'a klaxonné. C'est là que je reconnais Baji. Il enlève son casque et secoue ses cheveux pour les remettre en place. ... Tokyo est la meilleure des villes ! Je trottine vers lui, heureuse de le voir. Il me salut en souriant et demande :

« - Qu'est-ce que tu fais là ?

- Chifuyu m'a demandé de venir ici, pour je ne sais quelle raison. Mais il n'est pas venu. »

Baji soupire, grommelle un truc puis annonce :

« - Bon, puisque je suis là, tu veux venir ?

- Où ça ?

- À la plage. On y va avec tout le gang.

- Oh ! Mais je n'ai pas de maillot...

- De toute façon, l'eau sera trop froide pour s'y baigner. C'est juste histoire de sortir tous ensemble. »

J'acquiesce, envoie un message à mes parents puis attrape le casque que mon ami me tend. Il allume le moto et se met en route. Je lâche :

« - Tu conduis mieux que la dernière fois.

- Je sais. C'était pour te faire peur.

- Quoi ?! »

Je lui donne de tout petits coups dans le ventre, veillant tout de même à rester bien agrippée à lui. Il rit, ce qui contracte ses abdos. Un léger frisson me parcourt. Je demande, essayant de penser à autre chose :

« - Pourquoi t'as fait ça ?

- Je me disais que comme ça, tu aurais plus peur de ma moto que de ton ex. »

C'est assez logique... Et totalement foireux ! Je pouffe, amusée par ses idées toujours aussi chaotiques. Il se gare finalement, juste devant la plage. Une légère brise fait voler ses cheveux. Qu'est-ce qu'il est beau, putain... Je suis à deux doigts de sortir mon téléphone pour prendre une photo et la mettre en fond d'écran. Il regarde autour de nous, vérifie l'heure puis fronce les sourcils :

« - Ils devraient déjà être là... Qu'est-ce qu'ils branlent ? »

Il tente d'appeler Mickey. Suite à une conversation, que je n'entends pas, il raccroche et se tourne vers moi :

« - Mickey était pas au courant de cette sortie.

- Quoi ? Attends, qui t'as dit qu'il y avait une sortie ?

- Chifuyu. »

Un long silence s'ensuit. Puis le visage de Baji arbore soudainement un sourire carnassier :

« - Je vais le buter, ce p'tit merdeux. »

Je pouffe et hausse les épaules :

« - C'est pas si grave, non ? »

Il me regarde avec un air surpris puis hausse les épaules. Je le vois se diriger vers sa moto. Un peu paniquée, je demande :

« - Tu vas où ?

Are you mine ? - Baji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant