La sonnerie retentit. Baji vient vers moi et dit, avec sérieux :
« - Faut qu'on parle. »
Je range tranquillement mes affaires, puis me lève et hoche la tête. On sort du lycée, sans se presser. Le sujet de notre conversation ne va pas être des plus agréables, je le sens... On s'arrête dans un parc. Il me propose qu'on aille s'asseoir sur un banc mais je refuse, catégorique :
« - Dis ce que t'as à dire. »
Il soupire, se gratte la nuque puis se lance :
« - Je sais que j'ai pas eu la meilleure des réactions la dernière fois. Mais je suis pas habitué à ce genre de chose, et m'exprimer, c'est pas mon fort. Je savais vraiment pas quoi répondre, donc je suis parti. Mais je comprends qu'il faille que je mette les choses au clair. »
Je sens que la suite ne va pas me plaire. Vraiment pas. Me prendre un râteau une fois, parce qu'il se casse sans plus d'explication, c'est un coup dur. Me prendre un râteau une deuxième fois parce qu'il estime ne pas avoir été assez clair, c'est de l'humiliation. Je le coupe, ne supportant pas le fait qu'il fasse traîner le moment fatidique :
« - C'est bon, te fatigues pas, j'ai compris. Tu peux pas répondre à mes sentiments, tu vas dire que c'est pas de ma faute mais de la tienne parce que tu te sens pas prêt à assumer le fait d'être en couple et tu vas finir par me demander si on peut être amis. C'est pas la peine de me sortir les phrases clichés de comédie que t'es allé chercher sur internet. »
Il fronce les sourcils et réplique :
« - Pourquoi tu dis ça ?
- T'as pas fait des recherches sur internet pour savoir ce que tu allais me dire aujourd'hui ?
- ... Si. »
Je suis partagée entre le désespoir et l'amusement. Il ne changera jamais. Mais la suite me surprend un peu :
« - Mais Chifuyu m'a dit que c'était une mauvaise idée, et qu'il fallait que je te parle avec mes mots.
- On dirait vraiment que tu essaies de rendre un devoir en anglais sans Google traduction. »
Il sourit et hausse les épaules :
« - C'est un peu ça, oui.
- Bon alors ? Vas-y. Impressionne moi. »
Sans que je ne sache pourquoi, l'ambiance est devenue plus légère, détendue. Il enchaîne :
« - Honnêtement, je sais pas trop comment te dire ça. Je suis un homme d'action. »
Je hausse un sourcil. Comment ça, homme d'action ? Il veut prendre l'expression ''prendre un râteau'' au pied de la lettre et m'en balancer un dans la tronche ? Je croise les bras avant de répliquer :
« - Je te conseille de t'exprimer avec des mots.
- Ça aussi, Chifuyu me l'a dit. »
Je pouffe, imaginant déjà la tête du blond, dépité face aux idées absurdes de son ami. Baji se racle la gorge avant de lâcher :
« - Bon... Alors... Euh... Je me sens bien quand je suis avec toi. Super bien même. Et quand je te vois, bah... Je suis content, quoi. J'ai envie de passer plus de temps avec toi, de te protéger quand t'en as besoin, d'être là quand tu pleures pour pouvoir te consoler. Ce genre de truc, tu vois ? »
Un sourire se dessine inconsciemment sur mes lèvres. Mais il s'efface très rapidement lorsque vient la suite :
« - Mais quand tu m'as fait ta déclaration, ça m'a fait peur. Super peur même. Je sais pas si c'est ce que je veux. »
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Are you mine ? - Baji x reader
FanfictionTokyo. Je ne voulais pas venir ici. J'ai passé mon enfance dans la campagne japonaise, grandissant avec mes amis et ma famille. Me voilà maintenant loin de tout, dans cette immense ville bruyante. Deux ans. Je n'y resterais que deux ans. Après quoi...