Chapitre 22

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 « - Vous êtes prêts les enfants ? »

Keisuke lâche un râle de mécontentement :

« - On est plus des gamins !

- Ferme la, fils indigne ! »

Les insultes fusent dans l'appartement. Je vérifie une dernière fois ma tenue puis les rejoins. Je suis venue me préparer chez Keisuke, à la demande de sa mère lorsqu'elle apprit que mes parents ne pourraient pas assister à la remise des diplômes. J'ai d'abord refusé, mais elle a tellement insisté que j'ai finis par céder. Mon petit ami me regarde arriver, affalé sur le canapé. Sa mère lui donne une énorme claque sur l'arrière de sa tête :

« - C'est comme ça que je t'ai éduqué ?!

- De quoi tu parles putain ?!

- Y a une jolie fille qui entre dans le salon et tu dis rien ?!

- De quoi j'me mêle ?! »

Sa mère se tourne vers moi, avec un grand sourire :

« - Tu es magnifique ma chérie ! »

Je la remercie timidement, pas encore habituer à l'ambiance de la maison. Et pourtant, ce n'est pas la première fois que je viens. Je pourrais même dire que l'appartement de Keisuke est devenu mon chez moi, à ceci près que je dois parfois dormir chez moi, pour que mes parents soient rassurés. Alors que sa mère sort du salon, Keisuke se lève et se plante devant moi. Il me scrute un moment, puis sourit :

« - T'es magnifique, comme d'habitude. »

Je souris à mon tour, et dépose chastement mes lèvres sur les siennes. Cela aurait été parfait si, au même moment, sa mère n'avait pas hurlé :

« - Bah tu vois quand tu veux ! »

Le brun se décolle de moi pour gueuler de plus belle :

« - Mais tu vas la fermer, oui ?! »

C'était une grave erreur... L'appartement se transforme alors en une immense scène de cartoon, dans lequel Keisuke tente de fuir sa mère, armée d'un escarpin rouge. Je jette un œil à l'heure et annonce :

« - On devrait y aller si on veux pas être en retard, non ? »

Pour mon plus grand soulagement, les deux propriétaires arrêtent de se courser. Sa mère me sourit :

« - Tu as raison, ma belle. Allons-y ! »

Nous nous mettons alors en route. Nous nous sommes mis d'accord pour utiliser le bus, aujourd'hui. Une fois devant le lycée, la mère de Keisuke écrase une larme imaginaire :

« - Aaaah... ! Je suis si fière de vous ! »

Mon petit ami grimace :

« - C'est bon, on a compris. Tu nous fais le même sketch depuis trois jours. On peut passer à autre chose ?

- Ah ! Tu dis ça parce que, contrairement à moi, tu n'étais pas inquiet ! Mais honnêtement, c'est un véritable exploit que tu ais réussi à avoir ton diplôme ! Heureusement que tu avais une jolie jeune fille à tes côtés pour te remettre sur le droit chemin ! Sans elle, tu l'aurais raté à coup sûr.

- Tu me fous la honte ! Et puis, tu peux arrêter de tout le temps faire du rentre dedans à MA petite amie ?

- Jamais ! Ça t'embête suffisamment pour que je trouve ça drôle ! »

Il grimace, grommelle quelque chose d'incompréhensible puis annonce :

« - Bon, on va rejoindre les autres. À plus. »

Are you mine ? - Baji x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant