Éprise d'Ezio Bianchi | Tome 1 |

Chapitre 36

𝑬𝒛𝒊𝒐

Cette journée s'annonce merdique, je le sens, ce matin je me suis réveillé à 9 heures, ma machine à café a eu un problème donc j'ai dû me contenter d'un thé. Naturellement j'ai déjà passé une commande pour que ça ne se reproduise plus et je me suis arrêté devant un café sur mon chemin, je ne pouvais certainement pas attendre mon arrivée à l'entreprise pour en prendre un.

Alessia n'a répondu à aucun de mes messages ou appels, je ne veux pas non plus être envahissant, je lui ai laissé de l'espace, certes pendant 3 jours mais ça y est. Le plus important est qu'elle n'a pas encore bloqué mon numéro.

Ces derniers jours ont été productifs de ce que je peux dire, le moment est venu d'en parler. C'est pourquoi je me retrouve devant sa maison depuis 2 ou même 3 heures.

Elles sont rentrées très tôt aujourd'hui, j'ai entendu de la musique à travers les fenêtres pas assez pour déranger un voisinage qui je suppose n'est pas encore chez lui. J'en ai entendu qui font partie de la playlist qu'elle m'avait envoyée des semaines plus tôt.

Je soupire pour la millième fois depuis que je suis ici, j'avale la dernière gorgée de ma bouteille d'eau et commence à m'activer pour quitter l'habitacle. Mon téléphone en main, je le glisse dans la poche de mon pantalon puis claque la portière conducteur et commence à marcher.

Ma main se passe dans mes cheveux dans un élan nerveux, j'essaie tant bien que mal de faire partir ce truc que j'ai à la poitrine. J'arrive enfin devant la porte de sa maison et me mets à sonner pour annoncer la venue d'un visiteur. C'est bien la première fois que je vais y entrer.

Des pas se font entendre, la porte s'ouvre pour me laisser voir Mara tenant une Gaïa légèrement agitée. La jeune femme fronce et hausse un sourcil dans ma direction, dans son regard, je vois bien qu'elle cherche à savoir ce que je fais ici. Elle fait un léger mouvement en arrière, laissant son regard se perdre à l'extérieur dans mon dos. Je suppose bien qu'elle est au courant. Alessia lui a tout dit. 

- Ezio, je ne m'attendais pas à te voir.

- Je ne peux pas en dire de même puisque je suis chez toi.

Celle-ci hoche la tête, captant la logique.

- Quel est le but de ta visite ? Puis-je en espérer de la courtoisie ?

- J'en ai peur que non.

- Elle ne sera pas contente de te voir ici.

- J'en suis conscient mais je dois vous parler à toutes les deux.

A peine que j'ai fini d'en parler, Gaïa commence à agiter les bras dans ma direction. Elle se débat dans les bras de sa tante pour les miens.

- Ezio.

C'est bien la première fois que cette petite prononce mon prénom correctement, c'est bien une victoire, elle a tellement grandi. Ses cheveux sont retenus dans deux petites couettes, cette petite robe fleurie lui va parfaitement. Elle est splendide.

Ses pleurs me ramènent dans le moment présent, je sais bien pourquoi Mara est réticente à l'idée de me la passer et en plus Alessia ne sera pas d'accord.

Ce qui se passe cinq secondes après m'a beaucoup surpris, Mara me tend Gaïa avec un hochement de tête. Quand je la prends enfin dans mes bras, elle dépose un bisou sur ma joue avant de me serrer dans ses bras, tout de suite après ses yeux perçants me scrutent l'espace de trois secondes.

C'est au moment où elle dépose sa tête sur ma poitrine que je me surprends à respirer, je ne sais pas à quel moment j'ai retenu mon souffle, j'ai eu peur de ne pas avoir l'approbation de cet ange.