GLIMPSE OF LOVE | Tome 1 |

Chapitre 14

Ezio

Je suis avec ma voiture le camion dans lequel se trouve Nikita de très près.

Elle est venue me chercher une heure après mon petit-déjeuner. Dommage qu'elle n'a pas pu goûter à mes crêpes dignes d'un grand chef.

Tu ne trouves pas que tu t'emballes un peu trop.

Je souris bêtement puis regarde où nous sommes, la route que nous prenons est déserte, une heure plus tard je commence à voir l'entrepôt. Arrivé devant, je m'arrête et Nikita klaxonne.

Le camion m'empêche de voir ce qui se passe devant. Mais quand j'entends Nikita remettre le contact de la voiture. Je vis de même, nous rentrons dans l'entrepôt et je descends de ma voiture en regardant Nikita faire de même.

- Tu es prête ? Je lui demande.

Elle hoche simplement la tête avec un petit sourire puis nous nous approchons des hommes présents dans les lieux.

Nikita l'est certainement puisque qu'elle a l'habitude de le faire souvent, mais je pense que la question m'était plus destinée qu'à elle.

Ils sont armés et nous le montrent, je retiens un sourire, même si ils le sont, ils savent très bien qu'ils ne peuvent rien nous faire. Ils seront morts dans les heures ou plutôt les minutes qui suivent, ce serait un jeu d'enfant pour Holy de les retrouver. Nous aussi, nous avons nos armes avec nous. Comme la plupart du temps, mon arme ne me quitte que quand je vais me coucher et même, dans l'un des tiroirs de l'une de mes tables de chevets se trouve une autre.

Ils nous saluent et Nikita ouvre les portes arrière du camion, les laissant voir la marchandise, en leur retournant un hochement de tête.

- Мы всегда так счастливы иметь дело с вами.
(Nous sommes toujours aussi ravis de faire affaire avec vous), dit le chef de la bande, un sourire scotché aux lèvres.

- Tu devrais appeler Sergueï pour le lui dire plutôt, lui fait savoir Nikita, un sourire diabolique sur ses lèvres.

Le type perd immédiatement son sourire, Sergueï lui fait peur. Mon frère ne se montre pas aussi chaleureux mais ils ont automatiquement compris. Je rejoins Nikita dans son sourire. Voir le visage du mec décomposé me plaît.

J'ai une petite excitation qui monte, j'ai besoin d'action. Pourquoi pas les voir se vider de leur sang, je me sentirai comblé. Je sens mon sang bouillir dans mes veines, je ferme brusquement mes poings laissant les souvenirs monter.

Tuer pour survivre.

Tuer pour survivre.

Je me rappelle que c'était ce que mon père ne cessait de nous répéter, ce jour-là.

Ce jour où l'on devait aller chercher notre oncle. Quand nous sommes arrivés, il y avait beaucoup d'hommes prêts à nous abattre tous. Nous avons réussi à tuer cette bande d'enflure, mais la personne que nous étions venues chercher n'y était plus et c'est là que notre colère a augmenté. La rage dans les yeux de mon père quand il l'a retrouvé baignant dans son propre sang les yeux ouverts.

Je me rappelle qu'une seule larme a coulé le long de la joue de Nikolaï, il l'avait essuyé d'un revers de main rapide. Puis s'être rapproché de son paternel, ses mains tremblaient et il a levé sa main et lui a fermé les yeux en lui promettant de revenir chercher son corps.

Le bruit des moteurs, des voitures dehors nous ont sortis du moment et quand nous avons franchi la porte, la vengeance nous animait et il n'y avait aucune trace d'humanité chez nous. Même pas la petite Nikita.